Les aveux de deux terroristes impliqués dans les évènements de Châambi ont été diffusés, ce soir du vendredi 30 août, après le journal de 20h en exclusivité sur la 1ère chaine de la télévision nationale. La diffusion de la vidéo transmettant les témoignages des deux terroristes arrêtés a été ponctuée par les interventions de Mohamed Ali Aroui, (porte parole du ministère de l'Intérieur), Mokhtar Ben Nasr (Ex porte-parole du ministère de la défense), Taoufik Ouannes (politicien et ancien diplomate auprès de l'ONU) et Noureddine Ennayfer (professeur spécialisé dans l'organisme de la sécurité générale). Les deux interrogés affirment être originaires de Kasserine, l'un était au chômage et l'autre exerçait le métier de travailleur journalier. Les deux hommes ont évoqué plusieurs points tels que les moyens de leur recrutement au sein d'Ansar Chariâa ou les entrainements qu'ils ont suivi au mont Châambi, sous le commandement de leur « Emir » de nationalité algérienne, dont le nom a été tu dans la vidéo mais que Mohamed Ali Aroui a révélé être un certain Yahya. L'un des deux terroristes a par la suite donné des détails sur l'assassinat des militaires au Châambi auquel il a participé. Il a expliqué qu'un guet-apens a surpris les soldats à l'heure de la relève. Les assaillants se sont répartis comme suit : 2 des terroristes ont tenu des poste de guetteurs de sorte à donner le signal lorsque le camion ralentit parce qu'il est sur le point d'entamer un virage pour qu'une partie du groupe sorte de sa cachette et mitraille le camion pour l'arrêter, l'autre partie ayant pour mission d'intensifier les tirs. Ensuite, le reste du groupe les rejoignt et ramasse les armes et neutralise les victimes avant de les exécuter. Le terroriste termine son récit macabre en soulignant que par mesure de sécurité les assaillants avaient posé des mines à l'endroit où ils avaient prévu d'arrêter le camion afin de couper la route à tout renfort. Dans son commentaire, Mohamed Ali Aroui a ajouté que le terroriste interrogé a déclaré avoir vu, de ses propres yeux, Kamel Gadhgadhi égorger l'un des soldats dans un déchainement de haine et de violence, d'après ses dires. Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, c'est cette opération qui aurait poussé le terroriste interrogé à déposer les armes et à se rendre. Le témoignage des deux hommes concernant les meurtres de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi n'a pas été diffusés « pour préserver les secrets de l'enquête et d'éviter de la corrompre » a indiqué Mohamed Ali el Aroui, le porte parole du ministère de l'intérieur. Mohamed Ali Aroui a ensuite ajouté que les aveux complets seront publiés sur le site officiel du ministère de l'Intérieur, une version plus complète que celle diffusée par la télévision nationale, d'après ses dires. Le porte-paorle a également ajouté que Kamel Gadhgadhi, le tueur présumé de Chokri Belaïd, aurait avoué au terroriste interrogé qu'il était le tueur parce que Chokri Belaïd était « l'ennemi de Dieu ».