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Tunisie La Troïka face à l'Histoire qui ne pardonne pas
Publié dans Business News le 02 - 09 - 2013

Quarante jours sont passés depuis l'assassinat de l'élu opposant à l'Assemblée nationale constituante et Secrétaire général du Mouvement du Peuple, Mohamed Brahmi, et cela fait, donc, quarante jours que la crise politique dure et que l'impasse est totale entre la Troïka au pouvoir, d'un côté, et le reste des partis politiques de l'opposition démocratique et les principales organisations de la société civile, de l'autre.
Cela fait quarante jours que la crise bat son plein en Tunisie à cause des positions rigides du gouvernement et de ses composantes, en l'occurrence Ennahdha et ce qui reste du CPR, qui s'illustrent, tristement ces derniers jours, par l'art de souffler le chaud et le froid faisant plonger le pays dans l'incertitude, génératrice d'inquiétude…
Face à l'intransigeance du parti islamiste – le CPR ne pesant rien et ne comptant pour rien dans la nouvelle donne politique – l'opposition a fini par s'organiser et mettre au point une stratégie consistant en des actions allant crescendo au vu de l'immobilisme et de l'arrogance des dirigeants islamistes, plus particulièrement les faucons d'entre eux.
Et au moment où on craignait le pire, des lueurs d'espoir pour un arrangement sont apparues avec les révélations d'une rencontre entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi et un rapprochement entre Nidaa Tounes et Ennahdha. Un espoir renforcé par le contenu des deux interviews accordées par les deux leaders à Nessma TV.
Les propos de BCE ont laissé entrevoir une sorte d'ultimatum quant à l'obligation de trouver une solution à la fin de la semaine écoulée, mais après deux rounds de négociations entre les organisations parrainant le dialogue et les trois composantes au pouvoir, les choses ont très peu bougé.
En effet, la Troïka réitère son approche mais, cette fois-ci, assortie d'un agenda détaillé pour les diverses étapes, histoire de mettre en confiance ses vis-à-vis, mais encore une fois, sa proposition a été rejetée par les composantes du Front de salut national qui y voient une simple manœuvre pour gagner du temps dans le sens où le même ordre de priorité est maintenu avec, d'abord, une reprise des travaux de l'ANC , puis une poursuite de l'exercice de la mission du gouvernement actuel.
Le seul changement est l'engagement d'une annonce publique de la démission du gouvernement le 19 septembre. Un engagement jugé insuffisant puisque rien n'oblige la Troïka à le respecter dans le cas où le dialogue n'aboutit pas à des consensus. Et l'opposition continue à exiger, en premier lieu, la démission du gouvernement d'Ali Laârayedh.
En l'absence d'une nouvelle réunion, reportée pour demain, entre les organisations parrainant le dialogue et les trois composantes au pouvoir, les deux hommes forts du Front du salut, en l'occurrence Béji Caïd Essebsi et Hamma Hammami, se sont rencontrés ce matin avant de faire des déclarations s'apparentant à un nouvel ultimatum puisque les deux hommes sont d'accord pour dire que le dialogue de sourds est révolu et qu'il est temps de trouver, voire imposer, une solution.
« On ne peut discuter et négocier indéfiniment sans perspectives d'accord ou de consensus », ont affirmé en substance les dirigeants du Front Populaire et de Nidaa Tounes.
Les choses étant ce qu'elles sont, comment peut-on évaluer les causes qui ont amené à cette impasse et comment peut-on entrevoir la situation dans un proche avenir ?
Certains dirigeants nahdhaouis ont dit publiquement et dans les coulisses que personne ne peut les déloger du pouvoir qu'ils détiennent grâce à la légitimité des urnes. Autrement, ils se cramponnent aux chaises en faisant la sourde oreille aux revendications de l'opposition politique, de la société civile et de la rue.
Autrement dit, ils jouent l'usure et comptent sur ce qu'on appelle le « pourrissement » de la situation. « Les autres finiront bien par se lasser et mettre un terme à leurs mouvements ». Pour eux, l'armée est « garantie », dans le sens où elle s'est souvent gardée de s'ingérer dans la vie politique du pays, la police est également « garantie » puisque, selon les milieux proches du département de l'Intérieur, les services y sont divisés, plus particulièrement avec les multiples nominations effectuées lors du passage d'Ali Laârayedh. Les derniers mouvements et déclarations faits par M. Ben Jeddou, en sont la meilleure preuve.
Ceci revient à dire que le pouvoir pense qu'il est « indélogeable ». Les responsables de la Troïka ont l'air de dire : « ils peuvent manifester et organiser des sit-in autant qu'ils veulent, nous continuerons à gouverner… ».
D'ailleurs, la preuve de cette mentalité a été apportée aujourd'hui même avec l'annonce de la nomination d'un haut cadre à l'Office de l'aviation civile et des aéroports (OACA), un haut poste offert à un membre du Conseil de la choura d'Ennahdha et qui, selon les employés de l'Office, n'a aucune compétence ni qualification pour occuper une telle responsabilité.
Ainsi, au moment où tous les acteurs politiques s'accordent à dire qu'il faut réviser les nominations effectuées pour des considérations partisanes, voilà qu'Ennahdha opte pour l'adage qui dit : « La caravane passe……. ».
En se comportant de la sorte, comment Ennahdha et ses alliés de la Troïka veulent-ils que l'opposition et la société civile aient confiance en eux ?! A moins qu'ils ne se sentent tellement en position de force du fait qu'ils soient au pouvoir, qu'ils croient pouvoir se permettre toutes les tergiversations et autres manœuvres leur permettant d'imposer leurs conditions selon leurs desiderata en vue de rester au pouvoir !...
La question qui se pose avec insistance et à laquelle l'opposition doit trouver une parade rapide, est la suivante : que peuvent faire les partis démocrates et les principales organisations de la société civile, au sein de laquelle l'UGTT et l'UTICA adoptent la même vision et prônent la même démarche, pour faire avancer les choses et sortir du blocage ? Car, comme l'affirment tous les protagonistes, la situation de la Tunisie, politique, sociale, économique et sécuritaire, ne peut plus attendre.
L'histoire retiendra que par leur amour et leur attachement aux chaises, des responsables de la Troïka, sans qualifications et sans compétences, ont pris le risque, sciemment, de mener le pays vers le chaos. Et l'Histoire ne pardonne pas !...


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