Une émission télévisée a réuni, dans la soirée du vendredi 18 octobre 2013, Abdelwaheb Mâatar, ministre du Commerce et de l'Industrie, Maya Jribi, secrétaire générale d'Al Joumhouri, et Abdelaziz Kotti, député de Nidaa Tounès à l'ANC. Abdelwaheb Mâatar a remis sur le tapis l'éternel débat sur la loi d'immunisation de la révolution, cheval de bataille de son parti, le CPR, affirmant que cette loi leur permettra de combattre les caciques de l'ancien régime et accusant Nidaa Tounès de « s'opposer à tout projet visant à éradiquer les traces de l'ancien régime », en réponse aux répliques de Abdelaziz Kotti. Ce à quoi ce dernier a répliqué : « Cessez donc de passer des coups de fil afin de vous assurer une place à Nidaa Tounès », insinuant par là que Abdelwaheb Mâatar multiplierait les communications vers le parti de Béji Caïd Essebsi afin d'assurer ses arrières en cas de démission du CPR, un parti en décrépitude depuis les élections du 23-Octobre 2011 et encore plus aujourd'hui à la lumière de la crise politique actuelle. La position de Abdelwaheb Mâatar n'a cessé d'être inconfortable tout au long de l'émission où il n'a pas non plus été épargné par une Maya Jribi qui, lors d'un conflit ayant opposé les deux politiciens, a rétorqué « tous les avocats de Sfax savent pertinemment quel avocat est Abdelwaheb Mâatar », faisant allusion à un passé trouble de l'avocat, connu auprès de ses collègues dans sa région d'origine, mais sans en dire davantage.