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L'économie tunisienne en chiffres, quel legs pour Mehdi Jomâa ?
Publié dans Business News le 17 - 12 - 2013

Trois ans, jour pour jour, depuis le déclenchement de la première étincelle de la révolte du "printemps arabe" en Tunisie, un certain 17 décembre 2010. Certains observateurs pensent que beaucoup a changé, d'autres, au contraire, trouvent que "rien n'a changé", ou bien encore que l'évolution est plutôt négative.
Sur ces trois années, on a certainement gagné en liberté d'expression, en transparence des infos et en communication. Mais, plusieurs turbulences politiques et sécuritaires ont secoué le pays. En outre, les choix gouvernementaux en matière d'économie, ont souvent été inadéquats ou démesurés. L'économie nationale en a donc été touchée et en souffre aujourd'hui, sur tous les plans, et dans tous les secteurs.
A noter que toutes les données chiffrées ont été puisées à des sources officielles, à savoir le ministère des Finances, la Banque centrale de Tunisie, l'Institut national de la Statistique (INS) et le ministère du Tourisme.
A l'aube du mandat de ce nouveau gouvernement de Mehdi Jomâa, le troisième durant ces trois années, la conjoncture économique est extrêmement difficile, et les issues sont loin d'être évidentes.
D'où l'idée d'une revue globale des indicateurs financiers avec les taux comparatifs, qui donnent une impression globalement inquiétante.
L'évolution des chiffres à travers ces trois derniers exercices montre certains montants ou taux dont la progression est restée raisonnable et compréhensible, comme le taux d'inflation qui a augmenté de 2,4% ou le budget de développement qui a connu une hausse de 11,58%.
Mais ailleurs, la quasi-totalité des indicateurs est alarmante. Par exemple, le taux de croissance au lieu d'augmenter, a régressé de 4,4%; le tourisme a connu une baisse de plus de 13% que ce soit pour les recettes ou bien pour les arrivées aux frontières. Le déficit budgétaire a, lui, augmenté de 81,41%, pour passer ainsi de -651 millions de dinars en 2010 à -1 181 millions de dinars en 2013. L'endettement public pèse encore plus lourd sur le trésor public et les investissements étrangers ont nettement reculé, accusant un écart de -61,53% entre 2010 et 2013.
En outre, la politique budgétaire expansionniste et les choix économiques des différents gouvernements ont conduit à des déséquilibres dramatiques. A titre d'exemple, la caisse de compensation a, en trois ans, presque quadruplé, en passant de 1 500 millions de dinars à 5 514 millions de dinars soit une hausse de 267,60%. Les charges salariales relatives aux rémunérations de la fonction publique ont également continué à grossir avec une évolution de 44,16% entre 2010 et 2013.
Par contre, pour l'emploi, revendication principale de la jeunesse révolutionnaire, l'Etat n'a réussi à créer que 52 900 postes en 2013, soit une baisse de 32,61% par rapport à 2010.
Quant au regard que portent les observateurs étrangers sur notre économie, les notations souveraines, peuvent en être une expression bien éloquente. Sur les trois agences recensées, aucune n'a prévu d'évolution positive durant ces trois dernières années. Bien au contraire, la Tunisie a régressé entre 3 et 6 crans, selon les différentes notations qui lui ont été attribuées en ce laps de temps.
Loin de toute subjectivité politique, et peu importent les noms ou les partis des gouvernants, les chiffres parlent d'eux-mêmes:
Mehdi Jomâa, l'heureux élu du poste du nouveau chef du gouvernement, choisi par les intervenants au dialogue national, ne devrait donc pas trop se réjouir de cette très lourde responsabilité. L'économie est agonisante, la sécurité est incertaine et le mécontentement populaire est en train de battre son plein.


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