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6ème anniversaire de Business News : Ce qu'on fait et ce qui nous reste à faire
Publié dans Business News le 15 - 01 - 2014

Business News fête aujourd'hui, mercredi 15 janvier 2014, son sixième anniversaire. L'aventure a commencé avec un rêve, celui de créer un journal électronique sérieux et en faire un journal de référence en Tunisie.
Six ans après, un arrêt pour un bilan s'impose. Pour nous d'abord, pour nos lecteurs ensuite, mais aussi pour nos annonceurs. Sans ces lecteurs, sans ces annonceurs, nous n'existerions pas.
Le 15 janvier 2011, au lendemain de la révolution, Business News avait trois ans d'âge. Nous avons donc vécu trois ans, sous une dictature où peu de choses étaient permises et trois ans dans un environnement totalement libre. Tellement libre qu'on voyait un peu partout, tout et n'importe quoi.
Equipes
La révolution a été un véritable tournant pour notre journal et l'équipe magnifique qui est derrière. Par équipe, il faut entendre la rédaction, certainement, mais aussi l'équipe technique de Nexus, véritable usine technologique qui assure la fluidité des visites et la rapidité des accès, l'équipe commerciale qui assure les salaires et dépenses mirobolantes et le conseil d'administration de la société anonyme DMC, éditrice du journal, qui autorise une marge de manœuvre extraordinaire sans ingérence aucune dans la rédaction. Avec ces piliers, Business News est ce qu'il est.
Statistiques
Les statistiques de Business News reflètent, un tant soit peu, le degré de confiance de ses lecteurs.
Du 1er au 31 décembre 2008, le journal enregistrait 61500 visites, soit quelque 2000 visites/jour en moyenne.
En décembre 2010, juste avant la révolution, on enregistrait 245.000 visites, soit quelque 8200 visites/jour en moyenne.
En décembre 2011, près d'un an après la révolution, Business News fait une croissance extraordinaire, sans être exceptionnelle, avec 1.050.000 visites, soit 35.000 visites/jour en moyenne, soit l'équivalent du tirage du premier journal francophone imprimé de Tunisie.
En décembre 2013, on est à 1.415.000 visites, soit plus de 50.000 visites/jour en moyenne en milieu de semaine.
Ces chiffres ne peuvent que nous encourager à aller de l'avant et à nous responsabiliser davantage quant à notre devoir et à notre mission.
Relations avec nos lecteurs
Nous observons de très près toutes les remarques. Cela va de la correction de coquilles aux critiques les plus virulentes. Et nous sommes beaucoup plus sensibles à ces critiques virulentes, lorsqu'elles sont fondées, qu'aux éloges. La raison est simple, nous n'avons pas à ouïr les éloges pour avoir accompli notre devoir. Mais nous sommes dans l'obligation d'écouter attentivement les critiques fondées, car seules ces critiques nous aident à avancer.
Quant à la réactivité, cela se fait dans des journaux européens et américains prestigieux et nous travaillerons à le faire dès que nos moyens humains et matériels le permettent. Nous souhaitons vivement mettre en place une rubrique de « courrier de lecteurs » qui reprend d'intéressants articles et idées ou encore mobiliser un médiateur pour répondre aux interrogations et questions ciblées des lecteurs. Or, pour cela, il faut recruter davantage de francophones compétents, bien armés pour répondre, rewriter et corriger les textes. Sachant que ce type de profil est loin de courir les rues, nous n'avons pas encore les moyens matériels pour ce type de recrutements. Il faut savoir aussi que les francophones eux-mêmes ne courent pas les rues, malgré le taux de chômage en Tunisie, que dire alors des francophones chevronnés et maitrisant les b.a.ba de la presse électronique qui exigent une réactivité et disponibilité 24/24 et 7/7.
Relations avec le monde politique
Nous croyons en une presse objective et, comme nous l'avons écrit à plusieurs reprises, Business News ne croit pas en une presse neutre. Cela n'existe nulle part au monde. Nous avons une ligne éditoriale bien définie. Cette ligne se résume à défendre une Tunisie républicaine, laïque, libérale, moderne, respectueuse des Droits, de la Justice et des Libertés. Tous nos articles sont guidés par ce modèle. Dès lors, nous ne pouvons pas cautionner, ni être d'accord, ni défendre des partis qui prônent l'exclusion et l'injustice ou un état théocratique. Que ceux qui n'apprécient pas ce modèle nous zappent, nous ne sommes pas prêts à les entendre et encore moins céder à leurs intimidations et agressions régulières.
Quant aux partis qui respectent ce modèle que nous voulons pour la Tunisie, ils sont nombreux heureusement. Rien ne nous empêche de dire que nous soutenons tel ou autre parti, à condition d'être clair avec nos lecteurs. Nous ne soutenons aucun de ces partis en particulier. Aucun de nos journalistes n'appartient à un parti et c'est une des conditions préliminaires à leur recrutement. Et aucune partie politique, ni tunisienne, ni étrangère et de quelque nature que ce soit, n'est derrière Business News.
Relations avec nos annonceurs
Entre un annonceur et un média, les relations sont toujours ambigües pour le lecteur. Y a-t-il ingérence dans la ligne éditoriale ? Y a-t-il télescopage d'intérêts ?
Aucun de nos annonceurs n'a cherché à censurer un article ou à interférer dans notre ligne éditoriale. C'était le cas avant la révolution, il y avait des pressions de quelques annonceurs pour certains articles bien déterminés, en rapport avec la politique du pays. On nous a ainsi interdit d'aborder le sujet de la censure sur internet et de la censure de Facebook, d'évoquer les affaires des membres de la famille présidentielle, à l'exception de ceux communiqués officiellement par elles. On a dû céder à certaines de ces pressions et résister à d'autres, comme d'attaquer les opposants à Ben Ali, par exemple, ligne rouge que nous avons toujours refusé de franchir. Depuis la révolution, ni les politiques au pouvoir, ni les annonceurs ne sont intervenus dans nos affaires éditoriales. De toute façon, quand le chiffre d'affaires est dilué, comme c'est notre cas, aucun annonceur ne peut exercer de pression réelle.
Au risque d'étonner certains, ce sont des partis de l'opposition qui ont essayé de faire pression suite à la publication d'articles jugés hostiles, mais ils ont trouvé une direction totalement sourde à leurs doléances.
Avec nos annonceurs, il y a une relation gagnant-gagnant. Nous avons des dizaines de milliers de lecteurs qui figurent dans leur public-cible. Ils placent chez nous leurs publicités et ont un retour sur investissement conséquent. Pourvu que ça dure, car sans ces annonceurs sensés, les médias tunisiens (tous types confondus) ne sauraient vivre puisque le business model des médias tunisiens qui se respectent est basé exclusivement sur la publicité et, donc, la gratuité pour le lecteur. Il y a ceux qui ont des puissances étrangères derrière eux, ou de l'argent louche de la part de quelques hommes d'affaires, que nos lecteurs sachent que nous ne mangeons pas de ce pain-là.
Rédaction et modèle éditorial
Forcément, un journal tourne autour d'une rédaction et c'est là le véritable nerf de la guerre. Les choses ont changé et évolué dans le bon sens depuis la révolution. La rédaction de Business News a vécu trois ans sous une dictature et trois ans en totale liberté.
Il va sans dire que les années 2008-2009-2010 étaient dures. Difficile de lancer un journal, de le diriger et d'assurer sa pérennité. Il fallait louvoyer, car nous n'avions droit ni à une autorisation (refusée depuis 2001), ni à des cartes de presse. Il fallait passer ses messages entre les lignes, car autrement on risquait la censure, voire la visite d'Ammar 404 et la fermeture de tout le site. Il fallait faire profil bas quand on était convoqué à El Gorjani ou après avoir reçu une inspection de la CNSS ou encore un coup de fil « amical » d'un annonceur ou d'un ministre. Tout cela est de l'histoire passée, nous avons fait notre mea culpa avant et après la révolution et nous nous sommes engagés à faire preuve, du mieux qu'on peut, de professionnalisme.
Nous avons des modèles que nous n'essayons pas de calquer, mais plutôt de suivre. L'hebdomadaire français Nouvel Observateur est l'un de ces principaux modèles. Des « monuments » comme Jean Daniel ou feu Françoise Giroud resteront, pour nous, des sources d'inspiration en matière de journalisme de qualité. Ce journalisme que nous voulons pour Business News. Dans n'importe quel pays au monde, il y a Closer et Le Monde. The Sun et The Economist. Pour notre part, nous savons ce que nous voulons et à quoi nous ambitionnons. Il faut cependant avoir la politique de ses moyens et les moyens de sa politique. Difficile après cinquante ans d'analphabétisme journalistique d'avoir le même professionnalisme que ces grands médias. Et vu le nombre potentiel de notre lectorat, dans un pays essentiellement arabophone et pas vraiment amoureux de lecture, ce serait un leurre de croire que nous aurons un jour la même qualité que ces grands médias de pays européens, car nous n'en aurons jamais les moyens. Nous aspirons tout de même à cette excellence et nous appliquons la devise : « Visez toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parmi les étoiles. »
Quasiment tous nos journalistes ont bénéficié d'une formation au moins au cours des 365 derniers jours. Formations suivies en Tunisie ou à l'étranger. Ce n'est plus le directeur de la rédaction ou le rédacteur en chef qui décide seul dans son bureau. Un comité éditorial a été mis en place il y a quelques mois et c'est ce comité qui décide toute publication d'article
Outre ce comité, il y a eu de nouveaux recrutements (ainsi que des départs) pour enrichir l'équipe rédactionnelle et assurer une publication permanente d'articles 7/7, tout au long de la journée (8h-22h, voire davantage. De nouveaux chroniqueurs ont rejoint l'équipe également. Des efforts supplémentaires seront fournis, par ailleurs, pour la partie commentaires de lecteurs, dès que nous en aurons les moyens.
Malgré tout cela, nous n'échappons pas aux erreurs que ce soit dans la publication ou la prise de décisions et ceci n'est pas l'apanage de Business News, on le voit même dans les journaux les plus prestigieux au monde, tels NewsWeek ou Le Nouvel Obs.
Pour réduire les risques d'erreurs de choix, des débats ont souvent lieu à la rédaction à propos d'un article ou d'une idée d'article. Dans cette rédaction, il y a les turbulents qui veulent des stats et cherchent le buzz, et il y a ceux qui ne jurent que par l'extrême haute qualité, comparable au Monde. Pour la survie du journal, on a finalement estimé que les deux « genres » sont nécessaires et il faut trouver le mariage adéquat des ingrédients pour faire de Business News à la fois un journal de qualité et lu par un public plus large que la simple intelligentsia. Ceci ne nous mettra certainement pas à l'abri des erreurs, mais que nos lecteurs sachent que ces erreurs sont involontaires et que nous ferons tout pour les minimiser, de telle sorte que le code déontologique de la profession soit toujours respecté.
Nous ne pouvons que remercier nos annonceurs et lecteurs pour leur confiance et pour leur fidélité. Nous remercions également notre conseil d'administration et toutes les équipes technique, rédactionnelle et commerciale pour leur appui incessant et leur participation au succès de ce journal. MERCI !


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