«Le souhait et le souci du président algérien Abdelaziz Bouteflika, c'est de voir la Tunisie réussir et faire une gestion consensuelle de la transition et doter la République tunisienne d'une Constitution pérenne, démocratique et plurielle», a affirmé mardi 28 janvier 2014 à Addis-Abeba le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ajoutant que ce «souci est partagé par les forces et les leaders politiques tunisiens», selon l'agence de presse algérienne APS. «Nous félicitions la Tunisie pour l'adoption de sa constitution à une majorité écrasante. Nous saluons aussi la formation du nouveau gouvernement tunisien, (avec lequel) nous aurons le plaisir de travailler», a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse internationale dans la capitale éthiopienne à la veille de la tenue du sommet de l'Union africaine (30 et 31 janvier). «Nous sommes pressés de travailler ensemble», a encore affirmé M. Lamamra, soulignant que l'Algérie et la Tunisie vont tenir la Grande commission mixte de coopération, laquelle coïncidera avec la commémoration des événements de Sekiet Sidi-Youcef, le 6 février prochain. «Nous avons aussi bon espoir que nous aurons rapidement des visites de haut niveau avec le nouveau gouvernement», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, se disant «très heureux» de partir sur de «nouvelles bases avec l'équipe gouvernementale tunisienne». «De nouvelles bases inspirées de l'éclairage de la nouvelle Constitution et les nouvelles dispositions qui sont prises pour aller vers des élections dans le courant de l'année 2014», a encore ajouté M. Lamamra. A une question sur le rôle de l'Algérie dans le «renouveau» que connaît la Tunisie, le ministre algérien des Affaires étrangères a estimé qu'«il ne faut pas parler de rôle, mais considérer qu'il y a une sollicitude fraternelle de la part du président Bouteflika». Evoquant les relations bilatérales entre les deux pays, il a précisé que l'Algérie et la Tunisie ont «beaucoup plus encouragé, sympathisé et prêché la conjugaison des efforts et la convergence des idées». M. Lamamra s'est ainsi félicité du fait que les Tunisiens soient les «maîtres de leur destinée» et aient réussi à produire un consensus que «nous saluons, a-t-il dit, très fraternellement». Pour ce qui est de la situation sécuritaire dans ce pays, le ministre a affirmé que la collaboration est «excellente sur le terrain», relevant qu'«il y a des échanges et une coordination». «Au niveau stratégique, il y a une convergence totale entre les deux gouvernements», a réaffirmé M. Lamamra.