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Sors de Facebook et viens me dire ça en face !
Publié dans Business News le 18 - 06 - 2014

Le Tunisien est une espèce qui présente un intérêt certain pour la recherche scientifique sur l'être humain. C'est uniquement en Tunisie qu'on voit un homme faire la prière le vendredi et aller se souler le samedi. Il n'y a qu'en Tunisie qu'on ponctue une belle rasade de bière par un "Hamdoullah". Il n'y a qu'en Tunisie que les mecs draguent tout ce qui bouge mais veulent que leurs femmes soient pures, vierges et innocentes.
Tout ça est encore plus flagrant sur le célèbre réseau social Facebook. Le grand blogueur Big Trap Boy (connu également sous le nom de Biga el adhim et Extravaganza) l'a superbement exprimé en se moquant de ceux qui partagent de photos de belles Brésiliennes en insultant Karim Hagui, le joueur tunisien (rendu responsable de la non qualification de la Tunisie à la Coupe du monde du Brésil). Biga a dit en substance : "Il a deux dinars en poche, la dernière fille avec laquelle il est sorti ressemble à Sahbi Atig et il partage une photo de Brésilienne en mettant "Que Dieu te maudisse Hagui!" comme s'il allait ramener les numéros de téléphone de toutes les Brésiliennes!".
Et c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui font la même chose! Confortablement installés derrière un écran d'anonymat et d'impunité, on fait tout et n'importe quoi sur Facebook. Des dérives les plus graves concernant le terrorisme et la prédication jusqu'aux futilités de "Découvrez la vidéo choc de Haifa Wahbi nue". Facebook est bien le royaume de la bêtise et de la médiocrité.
On a également droit sur la toile à de violentes empoignades concernant la politique ou les médias. Le confort de l'impunité pousse les gens à être encore plus violents dans leurs propos balancés en commentaire ou en statut sur Facebook. Le plus drôle c'est qu'en les rencontrant en personne, dans la vraie vie, toute cette animosité disparait et on se retrouve devant des personnes qui n'oseraient pas dire en face le dixième de ce qu'elles disent sur la toile. C'est vrai aussi pour certains journalistes et pour certains hommes politiques. Ils se déchainent sur Facebook, avec de vaines tentatives pour être drôles en même temps, mais sont tellement dociles dans la vraie vie.
La vraie vie par opposition à leur vie virtuelle, parce que c'est le cas. On vit sur Facebook, on a un autre monde avec des centres d'intérêt, des amis, des habitudes etc. Ce sont ceux là qui sont les plus "atteints". Ceux qui vivent à coups de like, de commentaires et de partages. Ils sont tellement proches de personnes qu'ils n'ont jamais rencontrées, partagent tellement de choses avec "Noussa Nannoussa" ou “Soussou“ et se trouvent si drôles et si irrésistibles. Du moins c'est l'impression qu'ils veulent avoir en utilisant le réseau social. Le but étant de se créer un cocon ou une existence parallèle pour échapper au chaos et à l'échec qui caractérise leur existence réelle.
Les toxicos du like sont légion. Ceci les pousse à poster un truc toutes les 15 minutes et à inonder la timeline d'autrui de pensées débiles et de citations piquées dans les sites spécialisés. Il suffit de les supprimer, me diriez vous, mais non ce n'est pas possible!
Les relations sociales sont devenues largement conditionnées par ce qu'on fait sur les réseaux sociaux. Supprimer quelqu'un de sa liste d'amis revient à le supprimer de sa vie, de lui dire qu'on n'est plus "amis". Certains s'inquiètent même de voir que X n'a pas répondu au commentaire ou que Y n'a pas liké tel statut ou telle photo. A l'ère numérique, un clic vaut un mot, une insulte ou une rupture.
Facebook est devenu le reflet grossier de la schizophrénie du Tunisien. On y voit, par exemple, un garçon qui drague, à travers les photos, plusieurs filles mais qui partage des hadiths du prophète et des supposés miracles de l'Islam flanqués du désormais légendaire : "Si tu ne partages pas sache que ce sont tes péchés qui t'en ont empêché". On y voit aussi la fille voilée qui se prend en photo toutes les demi-heures, le temps de passer sur Photoshop, de se maquiller et de gribouiller. L'air de dire : « Regardez moi, je suis voilée ! »
On ne peut passer à côté d'un autre aspect de l'utilisation de Facebook, celui politique. En effet, plusieurs personnalités politiques utilisent Facebook pour vilipender leurs opposants, pour insulter les médias ou pour se fabriquer des victoires et des prises de position. Outre le caractère, parfois ordurier, de leurs propos, ils appartiennent à toutes les mouvances politiques sans exception, preuve que Facebook leur offre une liberté de ton qu'ils n'ont pas ailleurs. Jetant aux orties leur statut d'élu ou de responsable, ils s'empêtrent dans des réflexions de bas niveau indignes d'être exprimées. On est tombés bien bas, c'est sûr, avec Facebook on creuse…


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