La Banque Mondiale vient d'éditer, mercredi 8 octobre 2014, son dernier rapport de suivi de la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), nous pouvons y lire qu'une croissance moyenne de l'ordre de 4,2% est prévue à horizon 2015 pour la région. Une progression légère sera ainsi notée en comparaison à l'année 2013 et 2014. Selon le même rapport, la croissance dans la région MENA pourrait même atteindre les 5,2% sous certaines réserves telles que l'allégement des tensions politiques en Tunisie et en Egypte, ce qui serait à même de favoriser « le retour des investissements, et le redémarrage complet de la production de pétrole en Libye.» Ledit rapport précise qu'en ce qui concerne l'Egypte, la Tunisie et le Maroc qui sont en pleine transition, la croissance devrait avoir un rythme accéléré respectivement à hauteur de 3,1% ; 2,7% et 4,6%. Ces taux seront observés bien que les déséquilibres macroéconomiques ainsi que l'ampleur des réformes à achever telles qu'en matière de subventions, représentent autant d'obstacles à l'afflux d'investissements qu'ils soient nationaux ou étrangers. En revanche, en Algérie et en Iran, la croissance ne dépassera pas les 2 à 3% tandis qu'elle pourrait s'établir à 5% en moyenne dans les pays à revenu élevé selon le rapport de la Banque Mondiale. « Les conflits violents qui touchent la Syrie, l'Iraq, Gaza, le Yémen et la Libye, et qui n'épargnent ni le Liban ni la Jordanie, pourraient assombrir les perspectives de croissance de la région MENA », souligne Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord avant de poursuivre : « Mais avec sa population jeune et instruite, sa position géographique stratégique et ses ressources naturelles, la région a un incroyable potentiel. C'est pour cela que le monde doit se mobiliser en sa faveur et, à l'instar de ce qui a été fait pour l'Europe en 1944, soutenir un plan de redressement. »
