Prestation piteusement théâtrale, voire clownesque, de Moncef Marzouki dans l'énième interview qu'il a accordée hier, vendredi 24 octobre dans la soirée, à la chaîne qatarie Al Jazeera. L'interview a été complaisante, comme l'exige la tradition de la chaîne avec l'actuel président de la République. A la question du journaliste si Marzouki croit fermement qu'il sera le prochain président de la République, Moncef Marzouki répond par un « Oui, oui » sur un toc sec et déterminé. L'intervieweur rebondit pour lui demander : « Et si ce n'est pas le cas, il ne sera jamais de l'ancien régime ». Et Moncef Marzouki de répondre : « jamais, jamais, jamais » en se donnant un aspect théâtral. L'intervieweur évoque des signes précurseurs annonçant que Nidaa et Ennahdha vont s'allier après les élections. Ce scenario est exclu par le président. Dernière question évoquée par l'intervieweur dans ce court extrait qui fait le bonheur des pages CPR et proches de Marzouki dans les réseaux sociaux, la possibilité que le CPR ou Moncef Marzouki s'allie avec Nidaa Tounes. Et au président de répondre en levant les bras et dans une tenue faussement magistrale : « Que Dieu nous en préserve, que Dieu nous en préserve, que Dieu nous en préserve ». L'expression « Que Dieu nous en préserve » a plusieurs variantes en langue arabe. Celle utilisée par Marzouki dans son interview avec Al Jazeera est prononcée généralement lorsque l'orateur cherche à se préserver du Diable ou du Mal. Ce sera la dernière interview du président de la République avant les élections législatives. Un temps de parole qui ne sera pas comptabilisé par la HAICA ou l'ISIE qui n'ont aucun pouvoir sur la chaîne qatarie.