Le candidat à l'élection présidentielle, Kamel Morjane a tenu, aujourd'hui samedi 8 novembre 2014, une conférence de presse à Tunis, dans le but de présenter les grandes lignes de son programme électoral. L'ancien ministre sous Ben Ali a expliqué que le dossier de la Défense ainsi que la sécurité nationale en Tunisie constituera une priorité pour lui s'il était élu président de la République. « Aujourd'hui et même avant, notre Défense a été affaiblie et a grandement besoin d'être revigorée et soutenue par tous les moyens » souligne Kamel Morjane. Une autre des priorités du candidat du parti Al Moubadara concerne la diplomatie. « Mon but est de rétablir l'équilibre et la régularité qui caractérisaient auparavant notre diplomatie qui était considérée comme un exemple même du temps où le monde était divisé en deux » a indiqué Kamel Morjane avant d'ajouter que les décisions hâtives en matière de diplomatie et qui se prennent de travers n'ont plus lieu d'être désormais. Aussi, était-il question de conserver le principe du consensus en termes de gouvernance et de gestion des affaires du pays selon les propos du candidat d'Al Moubadara. « Je serai le président de tous les Tunisiens. Quand je serais à Carthage j'enlèverai ma veste du passé et du présent pour devenir une autre personne qui respectera la loi et la République ainsi que la Constitution avec tout ce qu'elle renferme » précise Kamel Morjane. S'agissant de l'élection présidentielle et du pronostic y afférent, le candidat d'Al Moubadara a signifié qu'il nourrit de grands espoirs quant à son passage au deuxième tour du scrutin. Et de noter que s'il ne dépasse pas le premier tour, il soutiendra le candidat le plus proche de lui en termes de principes politiques. « Ennahdha a limité le choix entre trois candidats à la présidentielle et cela est son plein droit, je ne peux le lui reprocher » poursuit Kamel Morjane. Par ailleurs, sur la question de la formation du prochain gouvernement, M. Morjane a expliqué que « si ce dernier renfermera des compétences, cela ne pourrait qu'être salué mais après les élections législatives et présidentielle ainsi que l'expérience du processus de transition démocratique qu'a connu la Tunisie pour la première fois, il m'est difficile de penser qu'il y aura un gouvernement de compétences nationales.» Et d'ajouter que dans le cas contraire, ceci représente une infraction à la démocratie car ce serait comme ignorer la volonté du peuple.