Le président de la République et candidat à la présidentielle Moncef Marzouki a annoncé, dans une interview accordée ce jeudi matin 20 novembre 2014 à l'émission Expresso de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, qu'il se retirera de la vie politique, s'il ne gagne pas à l'élection présidentielle : «Je considérerai que ma mission est accomplie après 30 années de labeur. Je me consacrerai à d'autres domaines, à l'écriture, aux droits de l'Homme et à la médecine. Je n'occuperai pas d'autres postes au CPR», a-t-il affirmé. Ceci dit M.Marzouki croit que «ses chances de gagner sont grands». M. Marzouki a indiqué que sa première décision sera d'organiser les élections municipales et de faire passer une loi devant l'Assemblée du peuple pour interdire le plastique : «Je sens que le pays a été couvert de plastique, un ennemi et un crime écologique contre notre terre : ceci est inadmissible et causé par l'absence de municipalité. Nous devons organiser les élections et donner à ces institutions tous les moyens nécessaires pour nettoyer le pays». Interroger sur le fait qu'il n'a rien fait pendant les 3 ans pour remédier à ce problème, le président de la République a expliqué que les gouvernements qui se sont succédé n'ont pas permis d'avoir la stabilité nécessaire à cela. Autre point, le candidat a précisé que sa plus grande mission pour son prochain mandat, s'il est élu, est de miser sur la diplomatie économique pour ramener des investissements et effacer les dettes du pays notamment en la transformant en investissements outre l'ouverture de nouveaux marchés y compris africains et la défense des libertés et de la démocratie. Concernant le financement de sa campagne électorale, Moncef Marzouki a expliqué qu'elle est payée par les revenus de son livre : «Je suis le candidat qui a le moins dépensé lors de cette campagne, la preuve est que je n'ai pas les moyens de me payer les panneaux publicitaires et j'ai l'intime conviction que le politicien n'est pas une savonnette à vendre. A la fin de ma campagne je publierai le détail de tous mes revenus et toutes mes dépenses et vous allez découvrir que ma campagne a été payée par les contributeurs et non par l'argent politique, la publicité ou n'importe quelles sommes dont on ignore la provenance». «Et non, cette fois le registre des comptes ne sera pas perdu !», a-t-il noté en réponse à la question de Wassim Ben Larbi. En outre, M. Marzouki a estimé que, par rapport à ses concurrents, il a la particularité outre son parcours de 30 ans de militantisme d'avoir été à la tête du pays pendant 3 ans, donc 3 ans d'expérience à son actif où il a eu connaissance et traité les dossiers les plus délicats en relation avec la sécurité, les relations extérieures et l'unité nationale. Trois ans où il a commis des erreurs mais où il a également beaucoup appris, selon ses dires. «Maintenant, je suis prêt, mes dossiers sont prêts, je ne vais pas perdre mon temps à apprendre comme les autres !», a-t-il souligné. «J'avais des prérogatives limitées et j'ai fait ce que j'avais à faire du mieux que pouvais», a estimé Moncef Marzouki, ajoutant «je suis le seul à avoir dialogué avec tout le monde, le port d'armes étant ma seule ligne rouge !».