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Présidentielle : Vivement le second tour !
Publié dans Business News le 23 - 11 - 2014

Les instituts de sondage l'avaient prédit : un deuxième tour pour l'élection présidentielle est incontournable et il aura lieu, sans aucun doute, entre les deux principaux rivaux : Béji Caïd Essebsi, candidat de Nidaa Tounes, et Moncef Marzouki, actuel président de la République et candidat du CPR. Si les chiffres officiels préliminaires n'ont pas encore été communiqués par l'ISIE, les instituts de sondage s'accordent à donner, presque, le même écart entre les deux candidats. Mais patience, patience, le deuxième tour n'a pas encore livré ses secrets.
Les bureaux de vote ont fermé à 18h en cette journée d'élection présidentielle en Tunisie, dimanche 23 novembre 2014. Aussitôt les votes clôturés, tous les dés ont été jetés et il ne restait plus aux instituts de sondage que de faire parler les urnes qui ne délivreront pas cette fois-ci, des pronostics, mais les opinions de ceux qui se sont réellement déplacés pour voter. En attendant les résultats provisoires que l'instance des élections délivrera dans un délai de deux jours, les instituts sérieux tels que 3C, SIGMA ou Emrhod se sont dépêchés d'annoncer les leurs.
Selon 3C, Béji Caïd Essebsi arrive premier avec 47,8% de voix et Moncef Marzouki en obtient 26,9%. Pour Emrhod : BCE est en tête avec 44,2% suivi de Moncef Marzouki avec 31,2%. Enfin, SIGMA donne encore BCE gagnant avec 42,7% suivi de Marzouki avec 32,6%. Des chiffres qui ne varient que très peu et donnent, en tout cas, le même classement. Concernant les autres, on retrouve Hamma Hammami en troisième place avec environ 10% de voix, suivi de Slim Riahi et de Hechmi Hamdi avec environ 6% et 3% de votes, respectivement. Si une marge d'erreur demeure existante, certes, les méthodes scientifiques de collecte des données la limitent surtout si on observe que les tendances varient peu, selon les trois instituts.
Concernant les autres candidats, leur caractère « fantaisiste » selon l'avis de nombreux observateurs, a été confirmé ce soir. Ceux qui ont mené une campagne tout ce qu'il y a de plus sérieuse tels que Mondher Zenaïdi, Larbi Nasra ou Kamel Morjane arrivent en bas du classement avec entre 0,8 et 0,4% de votes. Le passé d'autres « grands militants » d'avant 14-Janvier a complètement été effacé face au pouvoir des urnes. Tel est le cas de Mustapha Ben Jaâfar ou Ahmed Néjib Chebbi qui ont récolté des scores dérisoires n'atteignant même pas les 1%. Enfin, d'autres candidats ont connu un bien plus triste sort n'apparaissant nullement dans les opinions de vote, dont Kalthoum Kennou, Mohamed Frikha, Safi Saïd, Yassine Channoufi et Mehrez Bousayene. Ceux-là qui n'ont pas cessé de clamer, sur les plateaux TV, radios, journaux et dans d'autres événements publics, que leurs chances étaient « tout à fait respectables ». Il semblerait que ça ne soit nullement le cas.
Voilà que le décor est planté. Un deuxième tour est donc, sauf grandes surprises, inévitable. Si Hechmi Hamdi, qui a fêté sa victoire toute l'après-midi, à coups de « tabbal », ne souhaite pas encore parler de résultats et préfère attendre ceux de l'ISIE avant de crier défaite, les autres en revanche tempèrent leurs propos sur les plateaux TV et par conférences de presse interposées.
L'équipe de campagne de Moncef Marzouki, présidée par Adnène Mansar, a aussitôt tenu à démentir les résultats annoncés par les instituts annonçant, à son tour et juste après la parution des premiers chiffres, que leur poulain était premier. « Moncef Marzouki dépasse Béji Caïd Essebsi de 2 à 4 points ». Rien que ça ! Un pronostic qui n'a pas fait long feu puisque, lors d'une deuxième intervention destinée à l'opinion publique, ce même Mansar affirme que seule l'ISIE est habilitée à donner des chiffres. Il semblerait donc que le président de campagne ne soit pas très sur des données qu'il présente.
Un autre cadre du CPR est membre de l'équipe de Marzouki, s'est exprimé sur ces mêmes chiffres. Sur le plateau de Nessma Tv, Tarek Kahlaoui a affirmé, de son côté, que ces premiers résultats correspondaient à l'idée que l'équipe de Marzouki se faisait des votes. Moncef Marzouki était donc, selon les dires, de Tarek Kahlaoui, sur d'être classé deuxième derrière son principal rival.
En effet, quelques jours auparavant, l'actuel président de la République et candidat à sa propre reconduction, a perdu son principal soutien : celui des bases d'Ennahdha. Le parti islamiste a souligné, aussi bien dans une conférence de presse que dans un communiqué officiel, qu'aucune consigne de vote ne sera donnée à un candidat donné. Ennahdha dément ainsi les dires de son secrétaire général démissionnaire, Hamadi Jebali, qui avait ouvertement appelé à voter en faveur de Moncef Marzouki.
De l'autre côté, Nidaa Tounes ne jubile pas encore étant donné que l'éventualité d'une victoire au premier tour avait été trop tentante pour le parti au vu des premiers pronostics, non rendus publics à cause des dispositions du code électoral. Déception donc ? Pas si sûr, l'équipe de campagne de Béji Caïd Essebsi préfère resserrer ses rangs et revoir les lacunes qui ont été observées lors de la première campagne.
Une donnée de taille reste mise sur le tapis : la position que prendra Ennahdha en cas de deuxième tour. En effet, cette éventualité n'a pas encore été officiellement écartée par le parti islamiste. Aujourd'hui, son secrétaire général Ali Laârayedh, a clairement dit qu'Ennahdha reconsidérera sa position en cas de deuxième tour. A qui le parti de Rached Ghannouchi accordera-t-il sa précieuse consigne de vote ? Soutiendra-t-il Moncef Marzouki ou se désistera-t-il en faveur de Béji Caïd Essebsi ? Difficile à dire pour l'instant de plus que les résultats dont nous disposons actuellement ne sont que des opinions de vote et non encore des chiffres réels. Ces derniers seront donnés par l'ISIE dans un délai légal de 48 heures et toutes les possibilités restent actuellement posées. En attendant, les deux candidats renforceront leurs plans d'attaque et davantage de tensions politiques est à craindre durant ce dernier mois qui nous sépare de la désignation du premier président tunisien démocratiquement élu.


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