Moncef Marzouki, président sortant et candidat à la présidentielle, passé au second tour, a accordé à son tour une interview à la chaîne de télévision France 24, aujourd'hui mardi 25 novembre 2014. Au cours de cette interview, il a commencé par critiquer sévèrement le refus de Béji Caïd Essebsi d'un débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle. Un débat qu'il considère comme étant une "règle fondamentale" du jeu démocratique. M. Marzouki a ajouté que son adversaire fuit tout dialogue avant de l'accuser d'avoir lâché ses milices là où il s'est déplacé, lors de sa campagne électorale, pour l'attaquer et lui scander des “diguège”. Le président-candidat Marzouki appelle, par ailleurs, BCE à respecter le dialogue sage et rationnel tout en assurant qu'il est le seul à être capable de réunir toutes les régions, les catégories et les idéologies dans un souci de rassembler les Tunisiens. Il a, également exprimé son inquiétude, en cas de victoire de son adversaire, quant à un éventuel retour aux pratiques de l'ancien régime menaçant, ainsi, les libertés et la stabilité du pays. A propos de la lettre qu'il a adressée à Béji Caïd Essebsi pour la formation du prochain gouvernement, Moncef Marzouki a fait savoir qu'il a bien respecté la Constitution avant de préciser que, par cette décision, il permet de faire gagner des milliards de dinars à l'Etat tunisien sans, toutefois, entrer dans les détails de ce point de vue.