Le dirigeant au sein de Nidaa Tounes, Noureddine Ben Ticha, est revenu, lundi 8 décembre 2014, au micro d'Express Fm, sur les accusations proférées à son encontre par le directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mansar. Ce dernier, intervenant lors de l'émission diffusée sur Al Hiwar Ettounsi « A celui qui ose », avait déclaré qu'il connaissait l'identité des personnes ayant fait fuiter les factures de la présidence de la République. Adnène Mansar assure, en effet, que ceux qui se cachent derrière le masque des hacktivistes Anonymous, n'est autre que « BenTichous », évoquant, ainsi clairement le nom de Noureddine Ben Ticha. Le membre du bureau exécutif de Nidaa a rétorqué qu'il refuse de tels propos, attestant « du niveau très bas dans lequel certains dirigeants politiques se sont empêtrés ». Noureddine Ben Ticha a par ailleurs indiqué qu'il n'a rien à voir avec la divulgation des factures publiées par Anonymous, soulignant que s'il avait en sa possession de tels documents, il ne se serait pas caché derrière un quelconque groupe pour les rendre publics. Et d'ajouter que le rôle d'un homme politique est de révéler l'existence d'affaires de dilapidation d'argent public ou de corruption. Noureddine Ben Ticha a conclu qu'il ne poursuivra pas en justice Adnène Mansar en raison « de la médiocrité de cette affaire, qui ne mérite pas d'être prise en considération ». Sur un ton ironique et suite au tapage suscité par la diffusion des factures de la présidence, Adnène Mansar a tenu à remercier « les chers amis de la campagne de Béji Caïd Essebsi, qui ont contribué à rompre le blackout médiatique sur la campagne de Marzouki ». Il égrène ainsi « les mérites » de la contre-campagne effectuée par les nidaaistes, qui a révélé au grand public, selon lui, que la présidence de la République se préoccupait du dossier des blessés de la révolution. « Grâce à la coopération de nos amis de Nidaa, il apparait que le président dépense la majeure partie de son salaire en aides sociales, que la présidence distribue des livres aux enfants des régions et que sa gestion est on ne peut plus transparente, se passant sous la supervision des organes de contrôle », affirme-t-il. I.L.