Moncef Marzouki s'est dérobé vendredi 19 décembre 2014 en déprogrammant à la dernière minute, l'interview qu'il devait donner à Mosaïque FM. La raison, telle que donnée par son directeur de campagne Adnène Mansar, est qu'il était extrêmement contrarié par l'édito du rédacteur en chef de la radio, Néji Zaïri et qu'il s'est senti injustement attaqué par le contenu. Un contenu destiné à leurrer l'opinion publique. Dans son édito, M. Zaïri rebondit sur une déclaration donnée il y a deux jours par Moncef Marzouki à Boubaker Ben Akacha, sur Wataniya 1&2. Le candidat a déclaré qu'il a participé à l'achat de matériel militaire et d'équipements militaires et sécuritaires pour contrer le terrorisme. Il se trouve que cette version donnée par le candidat est totalement mensongère, comme l'ont indiqué des sources bien informées au quotidien Le Maghreb, mais aussi à Mosaïque. Néji Zaïri indique que la présidence de la République n'a rien à voir avec l'achat de ces équipements. Cet achat d'équipements (dont les gilets pare-balles) a été commandé de bout en bout par les ministères de tutelle (dont l'Intérieur et la Défense) et le gouvernement. Les deux hélicoptères acquis par l'armée ont été commandés depuis 2009, alors que Marzouki a indiqué qu'il en était à l'origine. Quant à l'appareil de renseignement conjoint entre l'armée et les services de sûreté, il s'agit d'une nouvelle administration sous tutelle du ministère de la Défense, et Marzouki s'est carrément opposé à sa création. Il a même envoyé des correspondances pour manifester son refus, selon Le Maghreb. Le nouvel appareil en question n'est qu'une pièce de toute une chaîne créée dans le cadre d'un projet national stratégique pour lutter contre le terrorisme et c'est un conseil des ministres présidé par Mehdi Jomâa qui a validé sa création. Bref, Néji Zaïri n'a fait que dévoiler des vérités qui ont provoqué la colère de Marzouki qui ne voulait pas être contredit ou démenti en pleine campagne électorale.