L'avocat et président d'honneur de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, Mokhtar Trifi, est revenu, ce vendredi 26 décembre 2014 dans une déclaration à Mosaïque Fm, sur la tentative de saisie par la présidente de l'instance Vérité et Dignité, Sihem Ben Sedrine, des archives de la présidence de la République. M. Trifi estime que l'instance est dans son bon droit mais que la décision de Mme Ben Sedrine est prématurée vu que la commission qui veillera sur l'archive n'a pas été créée jusqu'à cette heure. En effet, selon la décision N°1 du 22 novembre 2014 émise par l'instance et qui est relative à l'organisation de son règlement intérieur, plusieurs commissions spécialisées seront créées, notamment celle de sauvegarde de la mémoire nationale, mentionnée dans l'article 63 de cette même décision. Cette commission sera composée de 11 membres et aura pour rôle de préserver la mémoire nationale : membres de l'instance (la présidente et rapporteur) et 9 autres qui seront choisis après une annonce de candidature publiée sur le site de l'instance. Ainsi, Mokhtar Trifi a affirmé que Mme Ben Sedrine a le droit de prendre l'archive du palais de Carthage dès que la commission est constituée et sans aucune procédure sauf celles relatives à l'annonce et la documentation auprès des services concernés. Mais, il s'est interrogé, dans ce contexte, sur qui va gérer les archives en question jusqu'à la constitution de cette commission. Pour lui, il est évident que la décision de saisie de la présidente de l'instance Vérité et Dignité est prématurée bien que légale, ne comprenant pas sa hâte. Il a partagé ainsi les craintes de Abdessatar Massoûdi relatives à cette saisie inexpliquée. I.N