Présent ce soir du vendredi 26 décembre 2014, avec Hamza Balloumi sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, est revenu sur plusieurs questions relatives à la situation actuelle du pays, ainsi que les différentes problématiques au sein de son parti. Dans un premier temps, Rached Ghannouchi a tenu à exprimer sa fierté et sa joie quant au bon déroulement des dernières élections, précisant que les perturbations survenues à la suite de l'annonce des résultats, même si elles sont compréhensibles, ne sont pas admissibles. Réagissant, par la suite, à l'initiative lancée par le président sortant, Moncef Marzouki, du « Mouvement du peuple des citoyens », le chef du parti islamiste a indiqué que cette initiative n'a pas encore pris forme, dans la mesure où il n'est toujours pas clair, s'il s'agit d'un mouvement ou d'un parti, avant d'ajouter qu'il n'a aucune crainte pour les bases d'Ennahdha. « Nos bases ont voté pour Moncef Marzouki, partant d'une conviction qu'il représente le bon candidat, autrement, ils ont confiance en leur parti et ne le quitteront pas sur un simple appel. Toutefois, ils restent toujours libres d'opter pour leur choix ». Et d'enchaîner, « je ne pense pas que Moncef Marzouki est à la hauteur de l'adage, « il est venu l'aider pour creuser la tombe de son père, il s'est enfui avec la hache ». D'autre part, M. Ghannouchi, a indiqué que son parti n'a pas voulu présenter un candidat à l'élection présidentielle car il craignait, en cas de victoire de ce candidat, que le pays finisse comme ce fut le cas en Egypte où le président élu Mohamed Morsi avait été destitué. Autrement dit, Ennahdha a privilégié l'intérêt suprême de la Tunisie. Prié de donner son avis quant à la comparaison entre Ben Ali et BCE, le chef du mouvement Ennahdha a précisé qu'il n'y a pas lieu de comparer entre les deux hommes dans la mesure où le premier était issu d'un coup d'Etat alors que le second est élu.