La nomination du magistrat, Mohamed Najem Gharsalli, à la tête du ministère de l'Intérieur a suscité les critiques d'une large partie de la classe politique, notamment celle qui n'est pas représentée au gouvernement Habib Essid. Après avoir été traité de « point noir » par l'élu du Front Populaire Mongi Rahoui, M. Gharsalli essuie les déclarations du secrétaire général du Courant démocratique, Mohamed Abbou, qui l'accuse de « persécution contre les juges intègres » au temps de Ben Ali. « Le bon sens exige que ce monsieur passe devant la justice transitionnelle […] et non qu'il soit promu ministre » a-t-il déclaré samedi 24 janvier 2015 sur Mosaïque Fm. Par ailleurs, M. Abbou a affirmé que son parti n'accordera pas sa confiance au nouveau gouvernement. Et d'ajouter que si ce dernier est approuvé grâce à Ennahdha, celui-ci devrait s'expliquer devant les Tunisiens sur les raisons l'amenant à voter pour un gouvernement auquel il ne participera pas « Et ce sans user du langage stéréotypé de l'intérêt national parce que ceci n'était pas leur attitude lorsqu'ils négociaient avec leurs anciens partenaires [de la Troïka] » a-t-il poursuivi.