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Maya Ksouri et l'héroïsme des toilettes
Publié dans Business News le 02 - 03 - 2015

Elle s'appelle Maya Ksouri, elle est une des meilleures chroniqueuses en Tunisie, sinon la meilleure. Elle est l'une des plus controversées également tant son verbe est rude et direct. Son verbe dérange, agace, horripile. Il horripile au point qu'on lui souhaite la mort.
Dans nos contrées du Sud, imbibées de culture arabo-islamique mélangées aux préceptes de la chariâa et des fatwas pondues par des hurluberlus, la mort est d'une banalité extrême. La vie humaine n'a aucune valeur aux yeux de ces hurluberlus.
Armé d'une Kalachnikov, un de ces énergumènes a filmé la semaine dernière une vidéo dans laquelle il a menacé de mort Maya Ksouri. Il n'en fallait pas plus pour que l'alerte soit donnée et que le ministère public réagisse. Après une courte enquête, il s'avère que le type en question vit en Italie et que sa Kalachnikov n'est qu'un jouet. Le mot hurluberlu attribué plus haut, lui colle à merveille.
Interpellé par les Carabinieri, le type se fait libérer rapidement. En Italie, on préfère s'occuper des véritables mafieux et terroristes, pas des hurluberlus.
Content de sa libération et de son quart d'heure de gloire, l'hurluberlu se fait filmer devant un local des Carabinieri, muni de son jouet, fier de sa virilité et de sa grosse moto.
Quelque temps plus tard, il se fait photographier sur sa cuvette WC, dans un extraordinaire moment de défiance aux autorités tunisiennes et aux médias tunisiens. Sur sa cuvette, fesses à l'air, pantalon baissé, il réitère ses menaces à l'encontre de Maya.

La scène, toutes ces scènes, sont risibles. On nage en plein ridicule. Tout cela ne mériterait même pas qu'on en parle dans un salon, tant c'est risible. Et pourtant !
L'image, en dépit de son ridicule, est significative. Voilà donc un petit émigré vivant au pays de Corleone qui se croit mafieux, juste parce qu'il a une moto et un jouet en forme de Kalach. De son image aux toilettes, on ne retiendra qu'une chose, nos gangsters ne sont pas des gangsters. Ils ne sont même pas capables de se munir d'une véritable arme pour donner du crédit à leurs menaces. Ils préfèrent parloter, brasser de l'air, se « la » jouer gangsters que de joindre des actes à leurs paroles.
En 2015, il est regrettable de constater que le pays vit avec des hommes (mâles) qui n'ont pas le courage des hommes (les vrais) et ne portent aucun de leurs codes d'honneur.
Faut-il rappeler à Becha (c'est comme ça qu'il s'appelle) and co qu'un homme, un vrai, ne combat pas le verbe par la menace et l'épée par un jouet ? Qu'un homme, un vrai n'insulte pas une femme et ne la bat pas ? Bécha n'est qu'une illustration de centaines de milliers d'autres Tunisiens qui se croient virils et forts.
En politique ? Les choses ne diffèrent pas trop. Avant la révolution, nous croyions faire face à un dictateur. En vérité, il a suffi de quelques manifestations et maisons brûlées pour que le « dictateur » prenne la poudre d'escampette. Ses opposants supposés ? On a vu leur véritable niveau. Un vrai dictateur, aurait fait des Sihem Ben Sedrine et Slim Boukhdhir une bouchée de pain. Un vrai démocrate aussi, tant la majorité de ses adversaires étaient petits. Petit à prendre dans le sens moral.

Les choses n'ont pas trop différé après la révolution ou après les dernières élections, quand on voit un Iyad Dahmani flirter avec Mohamed Abbou et Imed Daïmi.
Islamistes déçus et larbins de l'ancien président Moncef Marzouki se cachent toujours derrière leur écran pour insulter et menacer. Même les plus « courageux » d'entre eux n'ont pas le charisme nécessaire pour aller jusqu'au bout de leurs idées. Depuis sa cellule de prison, Yassine Ayari pleurniche, annonce des grèves de la faim et se fait représenter par sa maman sur les plateaux de télévision. Imed Deghij se fait prendre en photo aux côtés de sa maman malade.
Pensée aux mamans de Carlos, Al Capone, Le Che, Ahmed Néjib Chebbi ou Hamma Hammami dont on ne connait pas les photos.
Pour être construite, la Tunisie a besoin d'hommes, des vrais. Dans le sens le plus machiste du terme. En attendant, nous avons des Maya Ksouri qui jouent ce rôle et ce n'est pas plus mal.
Hommage à ces Tunisiennes, toutes les Tunisiennes à l'occasion de leur fête dimanche prochain !


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