A l'occasion de la fête de l'Indépendance, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a prononcé un discours, au palais de Carthage, devant un public de ministres, de chefs de diplomaties étrangères et de personnalités nationales dont Moncef Marzouki et Foued Mebazzaâ. Le chef de l'Etat a commencé son discours en évoquant la dernière attaque du musée du Bardo. « Notre pays est en guerre contre le terrorisme. L'attaque du Bardo révèle sans ambigüité que le terrorisme s'attaque désormais aux institutions névralgiques de l'Etat pour anéantir l'économie et asservir la société. C'est de là qu'il est devenu indispensable de le combattre avec toutes nos forces. Cela exige de nous, armée, forces de sécurité, partis et société civile, d'être plus unis, sincères et vigilants dans notre lutte » a déclaré le président de la République. Et d'ajouter « Nous devons accélérer le vote de la loi anti-terroriste et l'appliquer avec vigueur […] Ainsi, on battera avec force tout ceux qui pointent leurs armes contre nos citoyens ».
Le président de la République a rendu hommage dans son discours aux figures du mouvement national tunisien, dont Habib Bourguiba, Farhat Hached et Salah Ben Youssef, rappelant leur sacrifices et dévouement pour la patrie. Béji Caïd Essebsi a également appelé, à cette occasion, à aller de l'avant dans la réconciliation nationale, demandant, à cet égard, de lever toutes les contraintes imposées aux hommes d'affaires « concernés » par ce processus de réconciliation en vue de les aider à « reprendre leur activité »et à réintégrer la vie économique. Le chef de l'Etat a souligné, dans le même ordre d'idées, que la justice transitionnelle ne doit en aucun cas se transformer en « vengeance ».