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Attentat du Bardo : Les détails de l'attaque, enfin révélés par le ministère de l'Intérieur
Publié dans Business News le 26 - 03 - 2015

L'attentat perpétré mercredi dernier, 18 mars 2015, a fait couler beaucoup d'encre et suscité une multitude de réactions, de commentaires, voire des points d'interrogation et des mises en doute. Il faut dire que la multiplication des déclarations, des versions et autres témoignages rapportés par les divers médias écrits, électroniques et audiovisuels, sans parler des réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, ont largement contribué à l'émergence de nombreuses thèses et hypothèses et au foisonnement des rumeurs.

La faute incombe, de prime abord, à la rareté de la communication officielle. Retenue de l'information, accusent les uns, raison sécuritaire et respect de l'enquête, rétorquent les autres. Toujours est-il que le résultat a fait que l'on est tombé, parfois même de ce côté dit officiel, dans la contradiction et le cafouillage. Comment a été lancée l'attaque contre le musée ? Qui l'avait commanditée ? Quelles sont les diverses péripéties de l'attentat ? Quel est le bilan réel de l'opération en pertes humaines entre morts et blessés ?
Autant de questions et bien d'autres auxquelles le ministre tunisien de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, a essayé de répondre lors d'une conférence de presse qu'il a tenue à la caserne de Bouchoucha, ce matin du jeudi 26 mars 2015. Après la présentation des condoléances d'usage aux membres des familles des victimes, notamment l'officier martyr de la BAT, Aymen Morjane, et celles des touristes, le ministre de l'Intérieur s'est ensuite étalé sur les détails de l'opération du Bardo. M. Najem Gharsalli a donné un récit minutieux du drame depuis son lancement à 12h06, avec l'entrée de deux terroristes au parking du musée armés de deux kalashnikovs et de quatre chargeurs, jusqu'à sa fin avec la mort de deux terroristes, en passant par la mort des vingt touristes et de l'officier de la BAT.

On sait, maintenant, d'après les précisions du ministre que plusieurs corps sécuritaires ont participé à l'opération, en l'occurrence la BNIR (Brigade nationale d'intervention rapide), la BAT (Brigade anti-terroriste) et la sécurité présidentielle qui se sont dépêchées pour être sur les lieux de la tragédie en un temps record. Les forces de sécurité spéciales ont pu, ainsi, intervenir, immédiatement, après avoir assuré une coordination avec les hôpitaux de Tunis en vue de l'évacuation des blessés et des morts.
Le ministre en a profité pour se féliciter de la célérité démontrée par tous les intervenants tout en remerciant, sans exception, le personnel médical et paramédical impliqué dans cette opération.
Concernant les informations touchant les terroristes, un volet très attendu par les citoyens, les médias et l'opinion publique, elles ont été abondantes.

Voici ce que l'on sait, désormais d'après les révélations faites par Mohamed Najem Gharsalli : Les deux terroristes tués avaient des ceintures d'explosifs autour de la taille avec du Semtex, un type d'explosif capable de causer d'énormes dégâts en plus de la rapidité de l'explosion. D'ailleurs, si ces ceintures avaient explosé, toujours selon les dires du ministre, les victimes auraient été beaucoup plus nombreuses, ce qui était l'objectif évident des terroristes. Par la suite, la police technique et scientifique a permis de découvrir les premières preuves concernant l'opération en un temps record. Cette intervention a permis de procéder à des identifications et à des arrestations plus tard.

Venons-en maintenant aux données précises concernant le groupe de terroristes ayant fomenté, manigancé et offert la logistique pour la réalisation de l'attaque. Et là, aussi, le ministre a été prolifique en révélations coupant court aux rumeurs les plus folles ayant circulé ces derniers jours En effet, selon M. Gharsalli, 23 personnes, dont une femme, composent la cellule terroriste responsable de l'attaque du Bardo. Cette cellule se compose, notamment, d'une unité d'exécution, une unité de surveillance et une autre pour assurer la sortie des terroristes du lieu de l'opération. Cette cellule terroriste fait partie du groupe Okba Ibn Nefaâ, retranché au mont Châambi et qui a fait allégeance à la branche d'Al Qaïda du Maghreb islamique (AQMI), sachant que les membres de cette cellule faisaient partie précédemment d'Ansar Al Chariâa. Autre révélation, cette cellule est commandée, toujours selon le ministre de l'Intérieur, par le terroriste Lokman Abou Sakhr. Quant au chef direct de cette cellule, il s'appelle Mohamed Amine Guebli qui se trouve actuellement sous les verrous avant d'ajouter que 80% des membres de cette cellule sont déjà en détention.
Le ministre a ajouté que les personnes arrêtées préparaient d'autres opérations et que trois parmi les membres de cette cellule ont reçu des entraînements en Libye dont les deux exécutants. Une vidéo a ensuite été projetée dans la salle, filmée par les membres des unités spéciales sur les lieux afin de mettre un terme aux allégations les plus fantaisistes basées sur des vidéos prises par des amateurs, en l'occurrence des témoins présumés présents sur les lieux au moment du drame. On y voit le détail de l'opération entre évacuation de touristes et neutralisation des terroristes. On peut également voir l'utilisation d'un chien d'attaque pour mettre fin à l'attaque terroriste.

A la fin de l'opération, on peut voir la "joie" des unités spéciales pour ce succès sécuritaire. Le ministre a tenu à se féliciter de la rapidité et de l'efficacité de l'intervention, ce qui a fait éviter, selon ses dires, un probable carnage ainsi qu'une prise d'otage, ce qui aurait rendu la situation plus complexe et plus compliquée. Le ministre a reconnu, toutefois, que des personnes sont encore en fuite, mais qu'il ne pouvait en dire davantage car l'enquête suit encore son cours.
Concernant les rumeurs fantaisistes circulant après l'attentat, Najem Gharsalli a tenu à nier vigoureusement l'existence d'un document du ministère de l'Intérieur qui mettrait en garde contre une attaque du musée et a démenti, par la même occasion l'autre « info-intox » quant à l'existence d'une femme de ménage tunisienne parmi les victimes.

La conférence de presse tenue par le ministre de l'Intérieur est venue à point nommé, quelques jours avant la tenue de la manifestation internationale prévue pour le dimanche 29 mars 2015 afin de mettre fin aux allégations et autres rumeurs propagées sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Fallait-il communiquer plus tôt ? Certes, oui, mais avec les temps qui courent, les raisons sécuritaires et les besoins de l'enquête expliquerait ces retards, préjudiciables, en temps normal, à la bonne circulation de l'information et à la transparence dans la gestion des dossiers touchant le citoyen de très près.


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