Invitée à l'émission « Dans le vif du sujet » du mercredi 1er avril 2015 sur RTCI, la ministre du Tourisme, Selma Elloumi Rekik est revenu sur la question des dettes carbonisées du secteur hôtelier auprès des banques. Il est à rappeler qu'un projet de loi sur le remboursement de ses dettes avait suscité une vague de contestation de la part des hôteliers. La ministre a assuré que le traitement du dossier avait changé et que même la fédération de l'Hôtellerie en est d'accord sur les grandes lignes, ajoutant qu'il s'agit, maintenant, « d'un outil pour assainir le secteur ». Mme Elloumi Rekik a indiqué, à ce propos, qu'une commission a été créée dans ce sens. Celle-ci est pilotée par le ministère du Tourisme « La FTH, la FTAV, le ministère des Finances et la Banque centrale y sont également représentés » a-t-elle complété. La ministre a reconnu, dans le même contexte, que certains dossiers d'endettement recèlent des excès. « J'ai pu m'enquérir du dossier d'un hôtelier ayant contracté une dette de 9 millions de dinars. Il a remboursé 10 millions et la banque lui en demande encore 10 autres. Le comble c'est que la somme remboursée était principalement des intérêts et des pénalités, ce qui est inacceptable » a-t-elle dit. Mme Elloumi Rekik a souligné, par ailleurs, que la première des priorités est de rétablir la sécurité dans le pays tout en engageant, en parallèle, les réformes nécessaires. La ministre a attiré l'attention sur la nécessité de diversifier l'offre touristique « 80% du produit touristique tunisien repose sur le balnéaire. Ce n'est plus suffisant. Il faut miser sur nos autres richesses, notamment notre patrimoine archéologique» a-t-elle conclu.