Le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aissa, s'est voulu, dans une déclaration à Mosaïque Fm ce mercredi 29 avril 2015, rassurant quand à la mise en œuvre du projet de loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature. «On vit actuellement une période difficile de gestation, où les débats vont se poursuivre et la commission de législation générale de l'ARP continuera à apporter les modifications qu'elle juge nécessaires à ce projet», a estimé M Ben Aissa, ajoutant «personnellement, je suis optimiste quant au respect des délais, comme précisé par le Tribunal administratif, et quant au contenu du texte de la loi. Je suis sûr qu'on va parvenir à une formule consensuelle de ce projet».
Pour sa part, la présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, était sceptique. «Nous espérons que l'ARP va interagir positivement avec les demandes et doléances des magistrats relatives au projet de loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature», a-t-elle affirmé. Mme Karafi a prévenu, par contre, que si la situation continue sur cette lancée, vers une volonté de mettre la main à nouveau sur le pouvoir judiciaire et vers sa soumission et son contrôle, les magistrats vont continuer leur mouvement afin de ne pas retourner à l'ancien système judicaire.