Après que la Justice égyptienne a condamné à la peine de mort, en ce samedi 16 mai 2015, l'ancien président islamiste, Mohamed Morsi, les réactions ne se sont pas fait attendre. L'ex président tunisien, Moncef Marzouki a contesté « un jugement politique et injuste par excellence », exprimant son entière solidarité avec son « frère et ami » Mohamed Morsi et tous les autres prisonniers. Moncef Marzouki a ainsi appelé les autorités égyptiennes à la raison et à mettre fin à des choix ne pouvant que nuire à l'Egypte, les exhortant à adopter la politique de la réconciliation nationale afin d'assurer la paix sociale et la sécurité au pays.
Par ailleurs, Marzouki a invité tous les hommes politiques et les militants des droits de l'Homme en Tunisie et dans le monde arabe à se rallier pour préserver la vie des Egyptiens. Il a tenu à rappeler les partis politiques, en particulier islamistes, la nécessité d'abolir la peine de mort, dont le seul objectif était et reste la vengeance politique et la terreur pour que la tyrannie continue à prospérer.
Pour sa part, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, intervenant au micro de Mosaïque Fm, a estimé que la condamnation de Morsi à la peine de mort démontre que l'oppression continue à sévir en Egypte.
Rached Ghannouchi a rappelé que Mohamed Morsi est le seul président qui a été élu démocratiquement : « Il ne s'agit pas de l'unique crime commis à l'encontre de ces personnes en Egypte, et nous espérons que le verdict soit révisé et annulé ».
Le chef d'Ennahdha a en outre annoncé que s'il y a moyen d'intervenir en faveur des condamnés, le mouvement s'y engagera.