Une conférence de presse s'est tenue, ce samedi 27 juin 2015, à l'hôtel Riu Impérial Marhaba, à Sousse où un attentat terroriste avait fait vendredi 39 morts et 39 blessés. La directrice de l'établissement, Zohra Driss, également députée à l'ARP, a annoncé qu'une cellule de crise a été créée au sein de l'hôtel, depuis hier, pour assurer le soutien psychologique nécessaire aux survivants et aux familles des victimes. Zohra Driss a déclaré que les professionnels du tourisme demandent la création d'un fonds de sauvetage du tourisme tunisien, et ce avec la participation de pays étrangers. Elle a ainsi adressé un message aux pays étrangers en ces termes : « La Tunisie sera le dernier rempart contre le terrorisme ! » soulignant que si l'Europe voulait se prémunir contre d'éventuels attaques d'extrémistes, il faudra commencer par sécuriser la Tunisie.
La directrice de l'hôtel a également lancé un appel aux forces de l'ordre, pour prendre des mesures exceptionnelles et établir un système sécuritaire qui soit en adéquation avec cette situation de crise. Un système qui se doit d'être "performant et discret". Zohra Driss a par ailleurs, noté que l'attentat a eu lieu à 11h50min et que les forces de l'ordre sont intervenues 2 à 3 minutes après avoir été appelées. Elle a précisé que l'attaque a duré 20 minutes environ et que 5 à 6 gardes se sont dépêchés à la plage, essayant de neutraliser le terroriste, à coups de chaises et de pots de fleurs, sauf qu'il était trop rapide.
La responsable a finalement annoncé que l'hôtel restera ouvert, avec tout son personnel, et continuera de travailler, afin d'envoyer un message fort signifiant aux terroristes que la Tunisie ne baissera pas les bras. La présidente de l'UTICA, Wided Bouchamaoui, présente lors de la conférence, a tenu à souligner que les hommes d'affaires ont toujours assumé leurs responsabilités et continueront à le faire pour sauver le tourisme tunisien.
Une jeune fille, témoin de l'attentat d'hier, est également intervenue lors de cette conférence. Visiblement très affectée, elle s'est dite encore "sous le choc" de la scène à laquelle elle a assisté hier. "J'ai 17 ans, et j'ai été témoin d'un massacre. Comment les autorités ont-elles pu permettre cela? C'est malheureux !", a-t-elle dit, en pleurs. Une intervention qui a suscité une vive émotion au sein de la salle.