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Un an après la disparition de Chourabi et Guetari : après les inquiétudes, de réels espoirs
Publié dans Business News le 08 - 09 - 2015

Il y a un an, jour pour jour, disparaissaient les deux journalistes tunisiens, Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari quelque part en Libye. On avait dit qu'ils ont été enlevés, un certain 8 septembre 2014 dans la localité d'Ajdabya (Est de la Libye). Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et leur affaire a connu moult rebondissements et autres coups de théâtre…mais aussi beaucoup de faux et réels espoirs ! Un an après, personne ne peut se targuer de détenir la vérité sur le sort des deux journalistes tunisiens. Ni leurs parents, ni les autorités officielles tunisiennes, ni celles libyennes. Etat des lieux…

Aujourd'hui, on en est encore au point de l'évocation de thèses et d'hypothèses et ce malgré un retour sérieux d'espoirs de les revoir un jour vivants en Tunisie. En Tunisie, il y a une sorte d'union sacrée et une mobilisation générale pour retrouver les deux confrères et les faire retourner au bercail.

Aujourd'hui même, le président de la République, Béji Caïd Essebsi a reçu une délégation des organisations nationales et internationales chargées du dossier de la disparition de Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari.
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a indiqué que la délégation a suggéré la formation d'un comité réunissant toutes les autorités pour le suivi et la coordination sur ce dossier.
La délégation a, également, proposé que le 8 Septembre de chaque année soit une journée nationale pour la protection des journalistes. « Deux propositions qui ont été favorablement accueillies et approuvées par le président de la République », a précisé M. Bghouri.

Il faut dire que, depuis quelque temps, les indices prometteurs se multiplient dans cette affaire. Pas plus tard que le 11 août 2015, soit moins d'un mois en arrière, le ministre des Affaires étrangères Taïeb Baccouche déclarait que « de nouvelles informations apportent espoir, concernant le dossier des journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari » avant de préciser les deux Tunisiens kidnappés en Libye depuis septembre dernier seraient en vie. Il ajoute aussi que les services du ministère effectuent actuellement des communications pour faire avancer l'affaire.

Dans une déclaration faite le 7 août 2015, Sami Guetari a assuré que son fils, Nadhir Guetari ainsi que Sofiène Chourabi, enlevés en Libye depuis septembre 2014, seraient toujours en vie.
Sami Guetari ajoute que d'intenses tractations sont en cours avec certaines parties libyennes influentes, tout en précisant que parmi les parties intervenantes, figure un homme d'affaires tunisien qui fait des efforts pour contribuer à un dénouement heureux du dossier.
« Cet homme d'affaires préfère garder l'anonymat et le silence avant de retourner à Tunis, où il est prévu qu'il tienne une conférence de presse sur l'affaire des deux journalistes », a-t-il conclu. Une conférence de presse qu'on attend encore depuis un mois.

Entretemps, la consternation a été au rendez-vous à deux reprises. Une première fois, au début de l'année 2015, lorsqu'un communiqué de la branche libyenne de Daêch affirmait avoir exécuté deux journalistes tunisiens en "appliquant la loi d'Allah" à leur encontre. Mais l'authenticité des images n'avait pas pu être vérifiée de source indépendante
Toutefois et juste après ces informations alarmantes, Mustapha Abdelkebir, militant des droits de l'homme et chargé des négociations avec la partie libyenne concernant le dossier des deux journalistes, avait démenti dès le 13 janvier 2015 ces prétendues exécutions et affirmé qu'il a des informations confirmant que les deux Tunisiens étaient bien vivants.

D'autre part, le 11 janvier 2015 lors de l'émission « A celui qui ose seulement » l'ancien ambassadeur de Tunisie à Tripoli, Ridha Boukadi, présenté comme étant controversé notamment pour ses diplômes, sa nomination et ses relations, a fait certaines révélations sur plusieurs points. Cependant, sur le cas de l'enlèvement des deux journalistes Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari, il s'était contenté d'assurer qu'il ne pouvait rien faire pour la simple raison qu'il n'est plus sur place alors que ce genre de crise ne peut être résolu à distance.

La deuxième fois, ce fut quand le gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale a annoncé, le 29 avril 2015, que des détenus avaient admis leur responsabilité dans le meurtre de cinq journalistes d'une équipe de télévision locale et de deux journalistes tunisiens, dont le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué l'exécution en janvier de cette même année.
Mais, selon le même communiqué, les services de sécurité libyens n'avaient jusque-là pas réussi à parvenir à l'endroit où se trouveraient les corps en raison de la difficulté d'accès, les victimes ayant été enterrées en banlieue de la ville de Derna (Est), contrôlée par des groupes extrémistes dont l'Etat islamique (Daêch).

Côté tunisien, que de commissions spécialement créées et que de cellules de crise avaient éte tenues pour assurer le suivi de l'affaire, mais sans résultat tangible. Une délégation composée de juges avait été, même, dépêchée en Libye pour auditionner les détenus ayant avoué le présumé meurtre des deux journalistes au début du mois de cette année. Mais l'enquête, n'avait pas bougé et rien de concret n'avait été obtenu.

A titre de rappel, enlevés le 3 septembre 2014, relâchés un peu après, Sofiène Chourabi, blogueur et journaliste très actif lors de la révolution tunisienne de janvier 2011, et le photographe Nadhir Guetari étaient, de nouveau, kidnappés le 8 septembre, soit cinq jours après, alors qu'ils effectuaient un reportage socio-économique sur la situation libyenne pour la chaîne First TV, dans le cadre de l'émission "Dossiyete".

Qui les avait enlevés et pourquoi ? Milice, groupuscule jihadiste, groupe non identifié ?... Personne ne peut répondre, jusqu'à présent, à la question. Et l'inquiétude, mêlée à de l'espoir, reste de mise un an après le kidnapping.
Il faut dire qu'à chaque fois que l'affaire revenait au devant de la scène, de nombreuses voix s'élevaient pour crier au manque de sérieux observé par les autorités compétentes tunisiennes et le flou qui avait entouré la vacance de la mission diplomatique tunisienne à Tripoli.
Le ministère des Affaires étrangères, accusé d'avoir mal géré ce dossier, plus précisément sur le plan de la communication, reste, de son côte peu prolifique en informations invoquant les réserves d'usage et la nécessité de discrétion pour mieux permettre aux tractations de coulisses de bien fonctionner.

En ce jour particulier, l'on est au point d'être limité à émettre le vœu, partagé par tous les Tunisiens, à savoir revoir parmi nous Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari vivants.


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