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Tunisie : Le FMI s'attend à des perspectives favorables à moyen terme et une croissance de 4,7% d'ici 2020
Publié dans Business News le 19 - 10 - 2015

«Les perspectives à moyen terme en Tunisie demeurent favorables : la croissance devrait s'accélérer à 4,7% d'ici 2020. Elles dépendent d'une baisse des risques sur le plan de la sécurité et d'une atténuation des tensions sociales, ainsi que de la bonne et rapide exécution de vastes réformes qui améliorent le climat des affaires et favorisent le développement du secteur privé». C'est ce qu'a affirmé le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué, suite l'achèvement des consultations au titre de l'article IV avec la Tunisie le 30 septembre dernier.

En effet, selon le document, l'économie tunisienne a fait preuve de résilience pendant la longue transition politique et face à un environnement économique international difficile. Le pays a été confronté à des vents contraires liés aux menaces pesant sur la sécurité et aux tensions sociales, qui compensent les effets positifs de l'achèvement de la transition politique, de la baisse des prix internationaux du pétrole et de la reprise en Europe.

La croissance s'était bien redressée après le creux de 2011, mais elle s'est affaiblie au début de 2015 : la croissance du PIB a atteint en moyenne 1,2 % (sur un an) pour le premier semestre, du fait d'un ralentissement notable de l'activité dans l'industrie manufacturière, le tourisme et le secteur minier. Par ailleurs, le chômage reste élevé. L'inflation globale est tombée à 4,2% en juillet, en raison de la baisse des prix des produits alimentaires et d'une politique monétaire prudente.

Les déséquilibres extérieurs demeurent élevés. La faiblesse des recettes tirées du tourisme, l'augmentation des importations (en particulier de produits énergétiques et de biens d'équipement) et la baisse des exportations de pétrole et de phosphate ont porté le déficit des transactions courantes à 8,8 % du PIB en 2014, soit son niveau le plus élevé depuis les années 80. Les exportations exceptionnelles d'huile d'olive et la diminution des importations énergétiques ont réduit le déficit au début de 2015, mais cette amélioration ne devrait pas durer, car les recettes tirées du tourisme, qui ont fort souffert des attaques du Bardo et de Sousse, devraient baisser cette année. Les volants de réserves se maintiennent, grâce au succès d'une émission obligataire internationale plus tôt dans l'année.

La situation budgétaire s'est améliorée : le déficit budgétaire structurel est tombé à 3,3 % du PIB en 2014 grâce à la bonne tenue des recettes. Cependant, la composition du budget s'est affaiblie : l'investissement public, qui est nécessaire pour soutenir la croissance, a atteint un plus bas de 4,2 % du PIB, tandis que la masse salariale, qui représente environ 60 % des recettes, a augmenté. La loi de finances révisée pour 2015 prend en compte les répercussions à court terme du ralentissement économique récent, notamment en prévoyant une augmentation des dépenses de sécurité et des transferts aux petites et moyennes entreprises.

Le système bancaire demeure fragile : le ratio des fonds propres pour l'ensemble du système s'établit au-dessous des exigences réglementaires. Les prêts improductifs du secteur bancaire restent élevés, à 15,8 %. En raison de la faible croissance des dépôts, les banques publiques demeurent structurellement illiquides, ce qui accroît le recours au refinancement auprès de la BCT. Dans ces conditions, la croissance du crédit au secteur privé reste modeste, et son niveau est largement inférieur au potentiel.

Evaluant la situation, les administrateurs souscrivent à l'orientation de l'évaluation effectuée par les services du FMI. Ils félicitent les autorités d'avoir préservé la stabilité macroéconomique pendant une transition politique prolongée et face à un environnement économique international difficile. Si tous les critères de réalisation quantitatifs du programme appuyé par le FMI ont été remplis, il a été difficile de faire avancer les réformes structurelles. Les administrateurs regrettent les attaques terroristes récentes, qui ont sapé la confiance et la croissance en 2015, et adhèrent à la réaction des autorités. Ils conviennent que, après avoir mené à bonne fin la transition politique, les autorités ont maintenant l'occasion de continuer de renforcer la position budgétaire, d'achever les réformes du secteur financier et d'accélérer les réformes structurelles visant à améliorer les perspectives de la croissance et de l'emploi.

Les administrateurs sont d'avis que le relâchement modeste de la politique budgétaire face à l'affaiblissement de l'activité économique en 2015 est approprié, mais ils soulignent qu'il est nécessaire de reprendre l'assainissement à compter de 2016. À cet égard, les administrateurs engagent les autorités à améliorer la composition du budget en limitant l'augmentation de la masse salariale grâce à une réforme de la fonction publique et en réduisant les subventions énergétiques d'une manière soutenable grâce à l'application d'une nouvelle formule de calcul automatique des prix des carburants. Ils notent aussi qu'il importe d'utiliser l'espace budgétaire pour les dépenses sociales prioritaires et d'accroître l'exécution de l'investissement public, qui est aujourd'hui faible.

Les administrateurs soulignent qu'il importe d'opérer des réformes budgétaires qui ne nuisent pas à la croissance. Ils notent avec satisfaction que les autorités sont déterminées à adopter une réforme fiscale qui accroît l'équité, l'efficience et les recettes permanentes. Un renforcement de la gestion des finances publiques et du suivi des entreprises publiques contribuerait à réduire les risques budgétaires. Les administrateurs saluent aussi la détermination des autorités à réformer les retraites.

Les administrateurs saluent la politique monétaire prudente des autorités. Ils jugent encourageant le passage récent à des taux d'intérêt réels positifs et la volonté de la banque centrale de relever davantage son taux directeur si les tensions inflationnistes se matérialisent. Les administrateurs attendent avec intérêt le renforcement du cadre de la politique monétaire et l'adoption de la loi sur la banque centrale, qui renforcera son indépendance et précisera ses objectifs. Ils souscrivent à la volonté des autorités d'assouplir le taux de change — avec en parallèle un approfondissement du marché des changes — qui contribuera à renforcer les volants de réserves et à réduire les déséquilibres.

Les administrateurs saluent les mesures qui sont prises pour moderniser et renforcer le système bancaire et sa gouvernance. Ils appellent à achever rapidement la recapitalisation de toutes les banques publiques et soulignent qu'il importe de veiller au respect de la réglementation pendant toute la période de restructuration. Les administrateurs soulignent aussi qu'il est important de moderniser le dispositif de résolution bancaire, de renforcer le contrôle et la réglementation des banques, et de mettre en place une loi efficace sur les faillites afin de s'attaquer aux prêts improductifs.

Les administrateurs soulignent qu'il est essentiel d'améliorer le climat des affaires pour accélérer la croissance et la création d'emplois, ainsi que rehausser la compétitivité. Ils saluent l'adoption de la loi sur la concurrence et appellent les autorités à redoubler d'efforts pour réformer l'appareil réglementaire, notamment en adoptant une loi sur l'investissement qui existe de longue date, et pour engager des réformes du marché du travail qui s'attaquent au chômage élevé.


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