Présent ce soir du lundi 19 octobre 2015 sur le plateau de Ness Nessma pour revenir sur la question de la sécurité mise à la disposition de Moncef Marzouki, Adnène Mansar a accusé Hafedh Caïd Essebsi d'avoir bénéficié, illégalement, de la protection de 12 agents de la sécurité présidentielle à Djerba. Interpellé par ces accusations, Hafedh Caïd Essebsi est intervenu par téléphone pour répondre aux propos de M. Mansar, assurant qu'il ne bénéficie d'aucune garde rapprochée, et que les agents dont il parlait assuraient la protection de Ridha Belhaj. « Je suis actuellement seul dans ma voiture, et je peux vous inviter à prendre un café pour voir que je n'ai aucune garde personnelle. J'ai l'unique protection du peuple tunisien », lui a-t-il lancé en direct.
Par ailleurs, Adnène Mansar a affirmé qu'il ne met pas en doute le patriotisme des agents du ministère de l'Intérieur, mais qu'il s'agit plutôt d'une question de moyens, vu que la sécurité présidentielle est plus « rôdée », et que le texte de loi a été fait sur mesure pour Moncef Marzouki. « L'adoption de cette loi avec 113 voix traduit l'alliance des partis de Nidaa Tounes et d'Ennahdha dans la mesure où les décisions des deux Cheikhs [NDLR. Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi]s'exécutent implicitement », a-t-il affirmé. M. Mansar a indiqué, encore une fois, que le pouvoir en place et, plus précisément, la présidence de la République assumeront la responsabilité de toute éventuelle nuisance pouvant atteindre Moncef Marzouki.