Hizb Ettahrir a multiplié ces derniers jours les communiqués incendiaires contre les pouvoirs en place. Ce vendredi 30 octobre 2015, le parti islamiste s'est attaqué, dans un communiqué signé par son porte-parole, Ridha Belhadj, avec véhémence et sans ménagement au gouvernement critiquant sa gestion des affaires de l'Etat. Pour Hizb Ettahrir, le gouvernement est responsable des problèmes financiers du pays, n'hésitant pas à hypothéquer les institutions publiques aux étrangers et à faire des concessions militaires aux Américains et à l'OTAN, remettant également sur le tapis, l'affaire de "Winou el pétrole". S'adressant au gouvernement, le parti a fustigé : « Vous devez avoir honte ! », et de poursuivre « Vous devriez suivre nos propositions sur les alternatives économiques, qui permettront de déraciner le colonialisme économique et la domination du système capitaliste libéral laïc ». «Nous disons aux pouvoirs qui ont mené le pays à ce déficit : Arrêtez votre obstination et votre entêtement vous avez presque emmené le pays dans l'abîme. Votre tyrannie a dépassé cette génération aux générations suivantes», lit-on dans ce document. «Vous savez très bien que Hizb Ettahrir, pendant toutes ces dernières années, n'a pas appelé à la violence ou au terrorisme : il n'en a pas usé et bien au contraire il a criminalisé ces actes», en affirmant que le parti veut unir les musulmans, oubliant son récent communiqué du 27 octobre où il n'hésitait pas à diviser les Tunisiens en musulmans et en laïcs ! «Hizb Ettahrir est déterminé à achever la révolution que vous avez volée», insiste-t-il, soutenant qu'il refusera de vivre sous la tyrannie. On rappelle que le contentieux de l'Etat a décidé de déposer une plainte contre Hizb Ettahrir à la demande de la présidence du gouvernement, pour atteinte à la sûreté de l'Etat, incitation à la violence et violation de la loi des partis politiques. Ceci vient suite au communiqué du parti, publié le 27 octobre, dans lequel il estime que le ministre des Affaires religieuses, Othman Battikh, a déclaré la guerre à l'Islam, mais dans lequel il appelle également à l'établissement d'un Califat sur les pas du prophète en Tunisie et s'emploie à diviser les Tunisiens en musulmans et en laïcs.
Pour sa part, Ridha Belhadj assure que Seifeddine Rezgui, n'est pas l'auteur de l'attentat de Sousse. «Vous serez étonnés d'apprendre un jour que celui qu'on a accusé d'avoir perpétré l'attentat de Sousse est innocent», avait-il déclaré !