Iyed Dahmani, président de la commission des Finances à l'ARP et Karim Hlali, élu Afek Tounes, étaient les invités de l'émission Midi Show du mercredi 4 novembre 2015. Les deux députés ont débattu de l'affaire Lazard. Iyed Dahmani a indiqué qu'il ne pouvait se prononcer sur l'affaire avant d'écouter Yassine Brahim et Mehdi Ben Gharbia. « Celui-ci, rappelle-t-il, dit disposer de documents et de preuves étayant ses accusations au ministre du Développement et de l'Investissement ». Ainsi, les deux hommes seront conviés par la commission des Finances à une séance d'audition. « Cela est essentiel pour plancher sur l'affaire », a-t-il poursuivi.
Toutefois, Iyed Dahmani dit avoir relevé des contradictions entre les déclarations de Yassine Brahim et ce qui est écrit dans le cahier des charges envoyé à la banque française. « Je suis présent ici en tant que président de la commission des Finances. De ce fait, je dois me tenir à distance égale des deux parties. Mes propos auraient été différents si je m'étais exprimé en tant qu'un simple élu », a-t-il spécifié. « Si les faits s'avèrent accablants, la démission s'impose. Et ce quelque soit le nom du ministre », a-t-il ajouté. De son côté, Karim Hlali a accusé Mehdi Ben Gharbia de « tromperie ». « Qu'il se calme un peu ! Il devient hystérique », a lâché le député Afek Tounes, insinuant que M. Ben Gharbia avait agi de la sorte pour protéger ses propres intérêts.
L'invité a tenu à souligner que la mission de la banque se limite à promouvoir le plan de développement quinquennal 2016 – 2020. « La tâche de Lazard consiste en 4 points, à savoir : Elaborer le message de la Tunisie nouvelle, faire sa promotion, accompagner le gouvernement avant et pendant la conférence internationale sur l'investissement et assurer le suivi post-conférence », a-t-il énuméré.
Puis d'ajouter : « D'un point de vue procédural, le dossier est conforme et ne comporte aucune irrégularité. De plus, tout se passe sous le contrôle de la présidence du gouvernement avec qui le ministère de l'Investissement collabore de manière très étroite». Par ailleurs, Karim Hlali a expliqué que le premier point des « termes de références » (stipulant ceci : « L'identification et la structuration des projets d'investissement ») a été mal compris. « Celui-ci concerne les objectifs généraux du plan quinquennal et non les tâches demandées à la banque », a-t-il précisé.