Le kamikaze Houssem Abdelli, identifié comme le terroriste responsable de l'attentat de Tunis du 24 novembre, résidait à Douar Hicher et fréquentait la zone de Mnihla. Le quartier est réputé pour être le foyer d'un grand nombre de délinquants, avant la révolution, et d'un grand nombre d'islamistes radicaux et d'islamistes tout court, après la révolution. De sources sécuritaires, on apprend qu'il est né en 1988 et n'avait pas de travail précis. Son extrémisme n'était cependant pas inconnu de la police, ou plus précisément de la garde nationale, qui a eu des doutes sur lui et a fait une perquisition à son domicile en août dernier.
Il s'est avéré qu'il était fondamentaliste et takfiriste, planifiant le voyage en Syrie pour le djihad. On a retrouvé chez lui des livres prêchant le radicalisme religieux et ordonnant la mort des leaders politiques et du taghout (mot religieux péjoratif désignant les forces armées de l'Etat).
Le parquet n'a cependant pas ordonné son arrestation se suffisant d'un PV dans lequel on a mentionné la « suspicion d'adhésion à un mouvement terroriste interdit ».
C'est d'ailleurs grâce à cette brève arrestation du mois d'août 2015 que des agents de la garde nationale ont pu le reconnaitre après la publication, par Daech, de sa photo masquée. Vu la ressemblance, les forces de l'ordre se sont déplacées ce matin, mercredi, à son domicile pour l'interroger. Constatant son absence depuis plus de 48 heures, d'après les déclarations de sa mère, les agents ont comparé l'ADN de celle-ci avec le corps non identifié retrouvé sur les lieux.