Une vive tension a été provoquée à L'Assemblée des représentants du peuple le 9 décembre 2015, par le vote de l'article 61 du projet de loi des Finances 2016 qui amnistie les Tunisiens coupables des délits de change avant janvier 2016. En effet, cet article qui a été amendé une fois, a été voté avec 110 voix pour, 3 contre et 16 abstentions. Certains députés ont jugé l'article comme étant permissif et comme une incitation au blanchiment d'argent. Le député du mouvement du peuple, Salem Labyedh a estimé, selon Al Bawsala, que « l'Etat sanctifie la corruption, le blanchiment de l'argent et le terrorisme » ajoutant que le parti appelle à retirer cet article.
Le député du CPR, Mabrouk Lahrizi a indiqué, pour sa part, que cet article est un scandale pour un Etat qui veut lutter contre le terrorisme. Notons qu'après le vote de l'article 61, les députés du Mouvement du Peuple, de la Voix des Agriculteurs ainsi que les CPR, ont suspendu leur participation à la plénière.
Le ministre des Finances, Slim Chaker, est intervenu à l'ARP afin de préciser que l'article 61 ne permet pas le blanchiment d'argent. Il a indiqué dans une déclaration relayée par Shems Fm que les fonds en devises peuvent provenir de deux façons : En liquide, et ces fonds ne sont pas autorisés par l'article 61 ou par des virements bancaires provenant des pays qui ont, eux-mêmes, une législation qui lutte contre le blanchiment d'argent. « Ces virements passent dans un premier lieu par la Banque Centrale qui aura la charge de vérifier leur provenance » a conclu le ministre.