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La fin de Nidaa Tounes annonce-t-elle le début d'une ère d'incertitudes ?
Publié dans Business News le 13 - 12 - 2015

Après tant de tergiversations, de propositions, de contre-propositions, de déclarations des uns et des autres, de démissions, de suspension des mêmes démissions, d'initiatives fusant de toutes parts pour résoudre la crise au sein de Nidaa Tounès, théoriquement premier parti politique du pays, les choses semblent prendre une tournure accélérée suite aux propos tenus par Mohsen Marzouk lors de la tenue, à Hammamet ce matin du dimanche 13 décembre 2015, du meeting national des femmes Nidaa Tounes.

« La fonction de secrétaire général n'a plus sa raison d'être surtout après que le Bureau politique ait été dissous de facto, mais je reste militant actif au sein du parti tout en bénéficiant, ce qui me permettra d'avoir une plus large liberté de mouvement », a précisé Mohsen Marzouk, en substance, lors dudit meeting, une véritable démonstration de force avec une assistance de près de 1500 femmes et bon nombre de dirigeants de premier plan dont notamment, Lazhar Akremi, Mondher Belhaj Ali, Abdelmajid Sahraoui, Abdessattar Messaoudi.
Or, la réunion n'était pas encore terminée à Hammamet que de nouvelles déclarations de la part de dirigeants de Nidaa appartenant ou partisans du groupe des 32 sont venues donner une nouvelle orientation à l'avenir proche de ce groupe, voire à tout le parti.

Lazhar Akremi, affirme qu'il n'y a plus de parti s'appelant « Nidaa Tounes ». Et de préciser : « Ils ont dissous le bureau politique, il n'y a plus de président de parti et ils ont fait parachuter la commission des 13. Eh bien nous venons de dissoudre cette commission », a crié M Akremi avant d'enchaîner : « nous réfléchissons à une nouvelle forme pour préserver le projet initié par Nidaa ».

Pour sa part, le membre fondateur de Nidaa, Taïeb Azaiez abonde dans le même sens et indique, dans une déclaration accordée à radio Shems Fm, qu'il n'y a plus de Nidaa et que Mohsen Marzouk va annoncer, en milieu de semaine prochaine, la création d'un nouveau parti avec pour dénomination : « les patriotes libres » ou « les destouriens libres ».

Dans l'autre camp, Boujemmâa Remili, porte-parole officiel du parti Nidaa Tounès, a indiqué, dans une interview accordée au journal Assarih dans sa livraison d'aujourd'hui dimanche 13 décembre que l'initiative de la commission des 13 est entrée en vigueur dans la mesure où la majorité des parties entendues ont exprimé adhésion et leur accueil favorable à cette nouvelle entité. Et à M. Remili d'ajouter que « tous ceux qui s'y opposent, doivent assumer leurs responsabilités. Et quant à ceux qui menacent de lancer un nouveau parti, je leur dis Mabrouk ».

Comme on le constate, les dés semblent jetés et les jeux seraient déjà faits avec une rupture consommée. On s'attend même à une officialisation de cette scission définitive, lors de la prochaine conférence de presse prévue pour mardi ou mercredi prochains par les leaders du groupe des 32. La question qui se pose, désormais est la suivante : Pourquoi en est-on arrivé à ce point de non-retour, malgré les tentatives de rafistolage ? Le clan du fils du président de la République avance l'argument de l'obstination des démissionnaires ne prenant en considération aucune initiative pour un compromis et une issue de consensus. Ils leur font assumer, comme l'a affirmé Boujemâa Remili la responsabilité de l'échec et de la scission.
Quant aux partisans de Mohsen Marzouk, ils reprochent à toutes les initiatives, dont notamment celle émanant de Béji Caïd Essebsi, de reprendre pratiquement, à des nuances insignifiantes près, les approches prônées par le clan du « fiston », à savoir l'organisation d'un congrès constitutif à plus ou moins brève échéance et la tenue du congrès électif dans un délai d'un an voire un an et demi. Ils y voient un processus pareil à celui que veut « imposer » Hafedh Caïd Essebsi dans le but évident de faire croire à l'opinion publique, aussi bien nationale qu'au sein de Nidaa que c'est le camp opposé qui se trouve à l'origine du blocage en rejetant tous les compromis proposés.

D'autres questions se posent également après les derniers développements de ce dimanche 13 décembre 2015. En effet, on attendra avec curiosité la position de Mohamed Ennaceur, resté, jusque-là dans l'expectative afin de constituer, le cas échéant, une alternative pour le rapprochement des thèses et des points de vue des uns et des autres.

On attendra la position finale de Faouzi Elloumi dont le poids, représente un facteur à ne pas négliger sachant que ses positions avaient oscillé entre un soutien à Hafedh Caïd Essebsi avant de s'en démarquer après la réunion d'Hammamet. Par contre, Boujemâa Remili, homme de gauche, que l'on plaçait carrément du côté de Mohsen Marzouk, semble avoir pris son parti en traitant les membres du groupe des 32 de « jusqu'auboutistes ou presque ».

Mais il n'y a pas que cela. D'autres inconnues peuvent surgir en cas de consommation officielle de la rupture. Quel avenir peut-on prévoir pour le bloc parlementaire formé par les Nidaïstes au sein de l'Assemblée des représentants du peuple ? Théoriquement, et surtout si les sécessionnistes forment un nouveau parti, Nidaa Tounès ne sera plus le parti majoritaire à l'ARP. Que prévoient la Constitution et la loi dans ce cas bien précis ?

Il faut dire qu'au lendemain des élections législatives et présidentielle de 2014, personne ne pouvait prévoir une situation pareille pour le parti vainqueur dont les alter ego de bon nombre de ses dirigeants semblent avoir pris le dessus sur les intérêts de ce mouvements et de tout le pays, qui va être pris, probablement, dans une nouvelle tourmente à l'issue incertaine.


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