L'association Tunisia Charity, que présidait Abdelmonem Daïmi, va devoir s'expliquer devant la justice. Une procédure a d'ores et déjà été entamée par la présidence du gouvernement pour la dissolution de cette association, en attendant d'en savoir davantage sur les éventuels griefs qui lui sont reprochés juridiquement. L'association était présidée par le frère de Imed Daïmi, directeur de cabinet de l'ancien président Moncef Marzouki et ancien SG du CPR.
Elle gérait des budgets de plusieurs centaines de milliers de dinars qui provenaient essentiellement de l'étranger. Elle a également bénéficié de subventions du ministère de la Femme, sur ordre personnel de l'ancienne ministre Sihem Badi, alors que les services du ministère refusaient de les lui accorder (voir les liens ci-contre). Elle a même été accusée de financer le terrorisme par des syndicalistes des forces de sécurité, qui appelaient les juges à les auditionner et à se saisir de ce dossier.
Alors qu'il était souvent aux devants de la scène sous l'ère de la troïka, Abdelmonem Daïmi a totalement disparu de la scène médiatique quelque temps avant les élections de 2014 et ce après avoir passé le relais de l'association à un successeur.
L'association n'entend cependant pas se laisser impressionner par la procédure judiciaire entamée par le secrétariat général du gouvernement. Son président actuel, Samy Ben Youssef, organise une conférence de presse ce mercredi à l'Africa pour s'expliquer sur ses financements et ses collaborations.