Le leader d'Ennahdha et ancien ministre, Mohamed Ben Salem, a souligné, dans une interview accordée à la Radio nationale, qu'il y a «sensibilité exagérée» envers les jardins d'enfants coraniques. En effet, M. Ben Salem a estimé la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Samira Meraï, a fait une «gaffe» et s'est rétractée par la suite. Bien qu'il ne soit pas sûr de ce qu'il rapporte, selon ses dires, il a considéré que ce qu'elle a dit par la suite est acceptable : la ministre ayant affirmé qu'elle va appliquer la loi et fermer les jardins d'enfants sans autorisation.
Autre point soulevé, pour M. Ben Salem, si le jardin d'enfant a déposé une demande d'agrément et qu'il n'a pas de problèmes, il ne faut pas le bannir car son nom est "jardin coranique", a-t-il martelé. Selon lui, il ne faut pas avoir des Tunisiens de premier ordre et d'autres de seconde zone : les Tunisiens ont le droit d'apprendre à leurs enfants leur religion. M. Ben Salem a noté que quelques exemples qu'il a entendu dans les médias et certaines exagérations concernant des jardins d'enfants coraniques, sont inacceptables, qu'ils soient de la part du ministère de la Femme ou d'autres personnes. Mohamed Ben Salem est conscient, ce pendant, qu'il est du ressort du ministère de la Femme, qui est responsable du dossier de l'enfance dans le pays, de surveiller tout le monde et d'appliquer la loi mais sans partialité. «Ce n'est pas parce que son nom est "jardin coranique", qu'on doit y être sensible, même les autres jardins d'enfants enseignent le Coran», a-t-il souligné.
Abordant le sujet de la vie politique du pays, Mohamed Ben Salem a admis que la baisse de la fréquence des réunions des partis de la coalition au pouvoir vient suite à la crise qui a submergé Nidaa Tounes. Toutefois, les réunions ont repris normalement, avec des représentants de ce parti.