La présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui était l'invitée d'Express Fm, ce matin 5 avril 2016. Au micro de l'expresso de Wassim Ben Larbi, Mme Bouchamaoui s'est penchée sur les conclusions tirées conjointement du conseil national de son organisation et du dialogue national sur l'emploi. Wided Bouchamaoui a révélé que le secteur privé est menacé par les marchés parallèles et le phénomène de la contrebande, particulièrement palpable dans le domaine du textile et de l'électroménager.
La présidente de l'UTICA a déclaré que, quantitativement, le secteur privé n'a pas régressé, sauf qu'il ne répond pas encore aux aspirations de la jeunesse tunisienne, qui réclame son droit au travail. Elle rappelle que, dans le cadre d'un environnement propice à l'investissement, ce secteur est supposé apporter de la valeur ajoutée.
Mme Bouchamaoui affirme que la Tunisie a passé le cap de la sous-traitance pour investir dans la Co-localisation, surtout dans le secteur du textile et de la mécanique.
La présidente de l'UTICA a annoncé la détermination de son organisme à encadrer et à accompagner les innovations dans maintes disciplines, à l'instar des investissements dans le domaine du sport, de la culture et de la technologie.
La centrale patronale renouvelle son soutien logistique et technique aux jeunes promoteurs, proposant de créer une plateforme de matching entre les demandes et les offres de travail et projetant de réviser la formation professionnelle pour fournir, aux entreprises, un personnel qualifié.
Concernant les investissements dans le secteur de l'artisanat, Mme Bouchamaoui, a exposé le projet de soutenir les promoteurs et les propriétaires de petites entreprises, de la part de bailleurs de fonds et par l'UTICA.
La présidente de l'UTICA rappelle sa proposition de mettre en place un état d'urgence économique sur deux ans ; l'appui d'une législation exceptionnelle et flexible, dans laquelle, le gouvernement émettra l'ordre de dépasser toutes les entraves devant l''investissement et l'emploi. Dans ce même esprit, Mme Bouchamaoui demande de remettre le projet d'imposer des impôts aux sociétés offshores à deux ou trois ans, le temps de rétablir la confiance des investisseurs.
En réponse à la question des augmentations des salaires dans le secteur privé, bien que, selon elle, le moment soit inadéquat, Mme Bouchamaoui s'engage à prendre les mesures nécessaires afin d'honorer les accords et ainsi, les augmentations seront établies avec un effet rétroactif (à partir de septembre).