Cri de colère de la journaliste Rim Saïdi, après l'assassinat, hier mardi 17 mai 2016, d'un enfant de 4 ans par un officier de l'armée. Le fait divers a soulevé une forte émotion en Tunisie. L'enfant a été kidnappé, alors qu'il était en route pour sa crèche accompagné de sa sœur de 11 ans. Il a été ensuite violé et égorgé. Si son assassin a été arrêté dans les deux heures après les faits, la colère n'a pas fléchi pour autant, surtout que plusieurs médias ont violé l'éthique de la profession en publiant la photo de l'enfant et interviewé sa très jeune sœur encore sous le choc du drame. Dans son cri de colère, Rim Saïdi écrit : «J'accuse ces parents qui font des gosses à la chaine et les jettent à la rue. J'accuse cette école où l'on ne surveille plus les enfants devant la porte. J'accuse ces familles qui hébergent les bandits les voyous les violeurs et les assassins juste parce que ce sont leurs rejetons. J'accuse cet Etat sans conscience ni morale. J'accuse cette administration complice de toutes les horreurs et les déliquescences. J'accuse le président, les ministres, les députés et toute la classe politique obsolète et médiocre. Ne faut-il pas interdire aux Tunisiens de procréer ? N'a-t-on pas fait assez de tort comme ça à toute l'humanité ? Cette Tunisie usine de Daech me fait gerber... »