Jalel Tlili, membre démissionnaire de l'UPL, a tenu, le 9 juin 2016, une conférence de presse à l'hôtel Africa pour revenir sur la situation du parti et sur les raison de sa démission. Ainsi, M. Tlili a déclaré l'échec des membres à transformer le parti d'une société à un vrai parti politique. Selon lui, l'UPL s'est transformé en une commission chargée d'extorquer les hommes d'affaires et de spolier l'argent public. Entre autres dysfonctionnements, Jalel Tlili évoque la présence de personnes étrangères dans les réunions du parti dont des membres de la direction du Club Africain (sous la présidence de Slim Riahi) et du chargé du contentieux de l'Etat, Kamel Hedhili. M. Tlili a poursuivit en déclarant que Slim Riahi n'a lancé aucun projet sérieux. Il a évoqué les projets Maktaris ou celui d'une université à Zaghouan qui ne sont, selon lui, que projets fictifs dont le but est d'obtenir des voix.
La principale raison de la démission de Jalel Tlili est que Slim Riahi, président du parti, a mis en place une commission qui extorque les hommes d'affaires en échange d'une régularisation de leur situation. C'est dans cette logique que Hatem El Euchi, ministre des Domaines de l'Etat, a été nommé secrétaire général. Chakib Derouich, ministre de l'Environnement, serait le coordinateur général de cette commission. Il déclare également que l'UPL a laissé tomber son soutien au projet de réconciliation nationale pour soutirer directement de l'argent aux hommes d'affaires.
Selon Jalel Tlili, la réunion de Sousse (congrès du parti) avait pour objectif d'impliquer les députés dans cette opération en prétextant la nécessité de renflouer les caisses du parti et celles du Club Africain. L'ancien membre de l'UPL a insisté sur la présence du chargé du contentieux de l'Etat aux réunions du comité politique du parti. D'après M. Tlili, Hatem El Euchi et le chargé du contentieux de l'Etat auraient traité avec Slim Chiboub pour qu'il présente son dossier à l'IVD. Par ailleurs, Il évoque des pressions exercées par Slim Riahi sur Maher Ben Dhia, ministre de la Jeunesse et des Sports, et sur Mohsen Hassen, ministre du Commerce, pour certaines nominations dont celle de l'un de ses proches à la tête de la société Promosport. Slim Riahi voulait également que le ministre du Commerce utilise son poste pour faire chanter des hommes d'affaires. Ce qui a provoqué un différend entre les deux hommes.
Jalel Tlili assure que tout ce qu'il avance est consigné et qu'il possède des preuves de ce qu'il avance. Il a précisé qu'il attend de les divulguer devant la justice. Il a ajouté qu'il subissait une campagne d'intimidation et qu'il se mettait sous la protection du ministère public et du gouvernement.