A l'occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture qui a lieu les 26 juin de chaque année, le secrétaire général de l'Organisation contre la torture en Tunisie, Mondher Cherni a déclaré que la pratique de la torture et de la violence contribuent à alimenter le terrorisme et à fournir des prétextes aux actes terroristes. Mondher Cherni a affirmé le 25 juin 2016, dans une déclaration relayée par la TAP que « le respect des droits de l'Homme est une arme que l'Etat doit exploiter dans son objectif de lutte contre le terrorisme ».
Les dépassements commis par les unités sécuritaires résident dans le fait de ne pas informer les familles des détenus de l'arrestation de leurs proches ce qui est contraire au droit, a-t-il relevé. Aussi Mondher Cherni évoque les traitements discriminatoires dont font l'objet certaines des familles de détenus lors des visites. Le secrétaire général de l'OCTT a également fait état de punitions collectives à l'égard de ces familles dues au fait des actes terroristes de leurs proches.
Le juge Omar Oueslati a indiqué lors de cette réunion que l'absence de conscience des forces de sécurité à l'égard du concept des droits de l'Homme, ainsi que l'absence de commissions d'investigation sur les violations subies, contribuent à perpétrer l'impunité et alimentent le terrorisme. Il a ajouté que le terrorisme ne menace pas uniquement la sécurité générale du pays et des individus mais aussi le système des droits de l'Homme dans son universalité.