Les laboratoires Servier Tunisie, ont publié, ce mercredi 10 août 2016, une réponse aux accusations de la société SAIPH quant au retrait d'autorisation de distribution et de fabrication de médicaments à ladite société pour en faire bénéficier une tierce partie, en collaboration avec des autorités relevant du ministère de la Santé. Les laboratoires Servier ont affirmé que ces allégations sont « sans fondement et totalement erronées » ajoutant que le contrat entre SAIPH et leurs laboratoires n'a pas été résilié mais non renouvelé et que la société en a été informée onze moins au préalable.
Servier a notamment indiqué, dans un document dont Business News a reçu une copie, que le non renouvellement du contrat est dû à des manquements graves de SAIPH vis-à-vis de ses obligations que certains médicaments fabriqués par SAIPH ont été en rupture à de nombreuses reprises et ceci pendant plus de 3 ans, affectant ainsi la régularité des traitements des patients. Le laboratoire a souligné que « la DPM a traité la demande déposée par SAIPH concernant le « Diamicron 60 » sans lui octroyer la priorité car SAIPH n'a pas demandé le traitement en priorité de son dossier au moment du dépôt ». Il a expliqué que des réserves concernant le dossier Diamicron 60 ont été exprimées à SAIPH qui n'en a pas tenu rigueur empêchant ainsi la progression de l'enregistrement du dossier.
« La société Teriak a demandé cette priorisation au moment du dépôt de la demande » ont affirmé les laboratoires Servier. Le laboratoire accuse SAIPH d'avoir tenté de manipuler l'opinion publique et faire croire, alors qu'elle est en parfaite connaissance de toutes les procédures, à un abus de pouvoir. Les laboratoires Servier ont déposé une plainte en pénal contre le représentant légal des laboratoires SAIPH pour calomnie et diffamation, précise enfin le communiqué.