La délégation tunisienne qualifiée pour participer aux Jeux olympiques de Rio 2016 a compté 60 sportifs tunisiens. On compte 43 athlètes en sports individuels, répartis dans 15 disciplines : athlétisme 7, escrime 5, judo 4, taekwondo 3, voile 4, aviron 3, tir 1, tennis de table 1, lutte 4, canoë-kayak 3, cyclisme 1, boxe 2, haltérophilie 2, natation 2, tennis 2 et enfin pour les sports collectifs 15 handballeurs et 2 beach-volleyeurs. Le palmarès tunisien lors de ces jeux est de 3 médailles de bronze remportées respectivement par Ines Boubakri escrime-fleuret, Marwa Amri lutte 58 kg et Oussama Oueslati taekwondo -80 kg. Ces médailles ont permis à la Tunisie de se classer 75e sur 208 délégations, ex-equo avec l'Egypte (à comparer avec le classement économique de la Tunisie dans le monde : 83e en termes de PIB). La Tunisie est désormais la 9e nation olympique en escrime, 9e en taekwondo et 15e en lutte. Il est à rappeler que la 1ère médaille d'or dans l'histoire olympique de la Tunisie a été obtenue par Mohamed Gammoudi pour les 5000 m en 1968 à Mexico. Puis 2 médailles d'or pour Oussama Mellouli en natation : pour les 1 500 m en 2008 à Pékin et pour les 10 000 m en eau libre en 2012 à Londres. La 4e médaille d'or est celle de Habiba Ghribi pour les 3000 m steeple en 2012 à Londres. La 1ère médaille obtenue par la Tunisie est une médaille de bronze remportée 8 ans après l'indépendance par Habib Galhia en 1964 à Tokyo en boxe catégorie super léger.
Ce qui a le mieux fonctionné, et sans surprises, ce sont les sports individuels notamment les sports de combats et particulièrement chez les dames. Ce qui a le moins bien marché c'est certainement le mental au finish et certainement pour, quelques disciplines, des préparations insuffisantes. Pour certains participants, même si le rêve ultime de chaque sportif sur terre est de participer aux jeux olympiques (voir l'engagement de Nadal, les joueurs de la NBA...) on peut se poser la légitime question de l'opportunité de les avoir intégrés dans le Team olympique tunisien tant leur niveau est très éloigné du standard international du haut niveau.
Pour un pays émergent avec une économie chancelante, avec seulement 150 000 licences que comptent nos 800 clubs et 40 fédérations, avec un taux d'utilisation de 4% des 65 salles de sport que compte le pays et avec plus de 80% du budget du sport va vers le foot et dont 80% va vers 4 clubs seulement il ne fallait s'attendre à un bilan révolutionnaire ! 3 médailles c'est juste bien, bilan somme toutes honorable. Apprenons de nos succès et surtout de nos échecs pour améliorer nos performances et cap sur Tokyo encore une fois, en 2020 !