Le député du Front populaire à l'ARP, Ammar Amroussia, a réagi, dans une déclaration à Express Fm ce vendredi 26 août 2016, au speech du chef du gouvernement Youssef Chahed, au démarrage de la séance plénière consacrée au vote de confiance. M. Amroussia estime que les propos de M. Chahed était attendus, qu'ils n'apportent presque rien de nouveau, à part la forme « où il y beaucoup de démagogie et une volonté d'induire en erreur ». Ainsi, il explique que lorsque le chef du gouvernement a choisi d'introduire des jeunes dans son gouvernement, il n'a pas résolu le problème des jeunes, et lorsqu'il parle de lutte contre la corruption et la contrebande, il était lui-même membre du gouvernement où ces fléaux ont proliféré !
Ammar Amroussia considère que le plus grave est l'absence d'un programme pour ce gouvernement, en affirmant que l'Accord de Carthage n'a rien apporté de tangible et que tout se résume dans le message de bonnes intentions délivré ce matin par Youssef Chahed et où ce dernier évoque les mesures douloureuses qu'il doit mettre en place. Dans ce cadre, l'élu souligne que M. Chahed n'a pas respecté la première mesure qu'il veut mettre en place : une politique d'austérité, avec son gouvernement de 40 membres ! Pour lui, il est évident que la politique d'austérité va se faire sur le dos du peuple tunisien, avec le gel des recrutements dans la fonction publique et plus de privatisation. «Nous pensons que la situation est difficile mais ce gouvernement est loin d'être un gouvernement d'union nationale ! Il s'agit d'un gouvernement de quotas partisans, un gouvernement d'allégeance, un gouvernement qui porte le poids du régionalisme et de la famille : un gouvernement poids plume face aux revendications sociales», a martelé M. Amroussia.