Le parti islamiste radical Hizb Ettahrir a publié mardi 30 août 2016 un communiqué incendiaire, suite au retrait, par la force publique, de l'enseigne géante installée sur le toit de leur siège à l'Ariana, la veille. Le communiqué revient sur la scène de l'arrachage et indique que « la police politique est revenue dans l'obscurité de la nuit du lundi 29 août pour retirer l'enseigne. Et parce que les sbires du pouvoir savent qu'ils sont des nains devant un parti fier de son Dieu et renforcé par son islam, ils sont venus en masse avec 300 de leurs voyous pour entrer de force dans le local du parti et arracher le support métallique sur le toit. Ils ont prétendu avoir un mandat, alors qu'ils n'en ont aucun. Ils ont violé toutes les procédures administratives et légales (…) Le gouvernement tunisien a offert son ministère de l'Intérieur à l'ambassade britannique pour mettre en place une stratégie sécuritaire en Tunisie. Ils veulent montrer à leurs maitres européens, ennemis de la Tunisie et de son peuple, que leurs entrainements et leurs stages ne sont pas perdus et qu'ils sont chevronnés pour atteindre le parti Ettahrir et les prédicateurs de l'islam. (…) Que le gouvernement, ses criminels et ses maitres anglais sachent que leur heure s'approche et que les musulmans n'oublieront pas leurs crimes (…) Qu'il y aura des têtes et des mains qui seront coupées, même s'ils s'accrochent sur les rideaux de la kaaba ! A cette heure-là, ni les Européens, ni les Américains, ni l'Otan ne pourront plus les servir ! ».
On rappelle que Hizb Ettahrir est interdit de toute activité durant un mois et ce par décision judiciaire. On rappelle également que, contrairement à ce que prétend le communiqué du parti islamiste, les forces de l'ordre n'ont pas intervenu de nuit, mais en pleine journée, comme en témoigne l'article de Business News publié au moment même de l'intervention policière (lundi vers 15 heures) ainsi que les photos et la vidéo de cette intervention diffusées par le parti lui-même et montrant que ladite intervention a eu lieu en plein jour. On note enfin que, comme le prouvent les mêmes photos, ce n'est pas la police politique qui est intervenue, mais bel et bien la police municipale, assistée par les services de la Protection civile (pompiers).