Le bureau exécutif de l'UGTT s'est réuni, mardi 30 août 2016, sous la présidence de son secrétaire général Houcine Abassi, pour étudier les dernières nouveautés de l'actualité du pays. A l'issue de cette réunion, un communiqué a été publié, ce mercredi 31 août 2016, dans lequel la centrale syndicale souligne que sa relation avec le gouvernement dépend du respect des engagements dans la mise en œuvre des programmes et priorités de l'accord de Carthage. La centrale a mis en garde contre toute tentative de faire porter la responsabilité des échecs politiques des gouvernements successifs aux travailleurs, aux chômeurs et au peuple tunisien, en appelant toutes les parties prenantes à porter le poids des sacrifices pour que les travailleurs ne soient pas les seuls boucs émissaires.
Elle a également exhorté l'Assemblée des représentants du peuple à accélérer l'adoption de la loi portant création du Conseil national du dialogue social et le gouvernement à entamer les négociations relatives aux grands dossiers, en partenariat avec l'UGTT, notamment concernant le budget de l'Etat complémentaire, le budget de 2017 et le plan quinquennal.
L'UGTT appelle, ainsi, le gouvernement Chahed au respect des accords passés et à accélérer les démarches pour solutionner les dossiers sectoriels et régionaux en attentes. Elle appelle aussi à l'accélération de l'ouverture des négociations salariales dans le secteur privé pour 2016-2017, en faisant porter la responsabilité des retards cumulés à la centrale patronale. Ces retards impactent le climat social et rendent les travailleurs prêts à défendre leurs intérêts par tous les moyens dont ils disposent. Elle appelle aussi le gouvernement à réviser le salaire minimum garanti (SMIG et SMAG). En outre, la centrale syndicale a exprimé son attachement à ce que les employés du secteur touristique aient leurs augmentations au titre de l'année 2015 et à commencer les négociations pour 2016, en condamnant les «campagnes de licenciements massifs injustifiées».
Enfin, l'UGTT a exprimé sa préoccupation face à l'arrêt des recrutements dans les secteurs sensibles, notamment l'éducation et la santé, en appelant le gouvernement à prendre une décision courageuse en ouvrant de nouveau la porte des recrutements.