L'Instance vérité et dignité (IVD) a affirmé, dans un communiqué publié hier, vendredi 2 septembre 2016, que la correspondance des deux membres de l'Instance, dans laquelle ils accusent la présidente d'agression, est un tissu de mensonges et de fabulation. Mustapha Baâzaoui et Lilia Bouguira avaient porté plainte devant le tribunal administratif concernant la légalité de la nomination d'un deuxième vice-président de l'IVD et affirment subir depuis, des agressions incessantes de la part de la présidente de l'IVD, Sihem Ben Sedrine. Le communiqué de l'IVD affirme de son côté que cette affaire ne concerne pas les différends personnels qui existent entre des membres de l'Instance mais plutôt le fait que ces deux membres ont abandonné leurs engagements, selon la loi de la justice transitionnelle.
L'IVD a ajouté que le rôle du conseil de l'Instance est de mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle et non pas de ne pas défendre les intérêts personnels des membres « ce qui réfute les propos des plaignants qui estiment que le conseil est devenu incapable de défendre leurs missions et leurs autorités ».
Le communiqué de l'IVD a, par ailleurs, nié les accusations relatives au fait que les deux membres ont été empêchés de poursuivre leur travail au sein de l'instance affirmant que ce sont eux qui ont cessé d'accomplir leurs devoirs et leurs missions et qui ont entravé les commissions de l'instance, « raison pour laquelle Mustapha Baâzaoui a été démis de ses fonctions à la tête de la commission sur l'examen de l'emploi et la réforme des institutions dont il a gelé les activités durant un an ».
L'IVD a enfin précisé que son conseil se garde le droit de révéler toutes les preuves qui démontrent que les deux membres ont choisi de boycotter les travaux de l'instance, promettant de donner à la justice tous les éléments qui lui permettraient de faire éclater la vérité et notamment en levant l'interdiction sur la diffusion d'un enregistrement vocal, lors d'une réunion pendant laquelle les deux membres disent avoir été agressés par la présidente de l'IVD.