Le ministre de l'Education, Néji Jelloul, a été l'invité de Borhène Bsaïes, aujourd'hui, lundi 19 septembre 2016, dans le cadre de l'émission « Houna Alane » diffusée sur la chaîne Attessia. Il est revenu sur les principales problématiques du système éducatif et les solutions du ministère, ainsi que sur les derniers développements au sein de Nidaa Tounes. Le ministre a indiqué que le coût de la réforme du système éducatif s'élève à 4.105 millions de dinars, « quant au financement, je peux vous dire que des négociations avec la BAD ont été entamées et sont dans un stade bien avancé », a-t-il précisé. Concernant le nouveau calendrier des vacances, qui a été fortement critiqué, M. Jelloul a affirmé qu'il a été établi par un grand nombre d'experts dans différents domaines pour qu'il soit adapté aux besoins de l'élève tant sur le plan physique que psychologique. Et d'ajouter qu'à partir de l'année prochaine, la rentrée scolaire aura lieu le 1er septembre, estimant qu'il y aura un consensus autour de cette date, afin que la rentrée se passe dans les meilleures conditions. Par ailleurs, il a indiqué que ses rapports avec les instituteurs sont bons, malgré tous les accrochages qu'il y a eu avec les syndicats. « Les plus grands avantages financiers accordés aux instituteurs ont été acquis lors de mon passage au ministère », a-t-il souligné. Par ailleurs, il a dénoncé le sureffectif enregistré dans certains établissements, « à titre d'exemple il y a un collège où on trouve 25 professeurs et 14 élèves, et dans une autre école on compte 7 instituteurs pour uniquement 2 élèves ! ».
Revenant sur les derniers développements au sein de Nidaa Tounes, M. Jelloul a assuré : « Le problème de Nidaa Tounes est purement idéologique, qui découle principalement du partenariat avec le mouvement Ennahdha. Il y a une absence d'un projet politique. Hier, j'étais en colère parce que j'ai voulu que Youssef Chahed soit plébiscité par le comité politique ». Et d'ajouter qu'il n'a jamais aspiré à un poste politique, tenant compte qu'il veut se concentrer sur le projet de la réforme du système éducatif. Interrogé à propos des ambitions politiques de Hafedh Caïd Essbsi, il a répondu que tout le monde a le droit d'avoir des ambitions politiques, sauf qu'il faut avoir les moyens pour pouvoir les réaliser, « Personnellement, j'ai des ambitions politiques, et j'ai les moyens de les réaliser », a-t-il conclu.