Le PDG de la SONEDE, Mohamed Dahech, était l'invité de la matinale de Wassim Ben Larbi ce mardi 27 septembre 2016 pour parler de la situation hydrique en Tunisie et expliquer les coupures d'eau à répétition enregistrées dans certaines régions. Sur une probable augmentation du prix de l'eau, le PDG de la SONEDE a indiqué qu'elle a déjà eu lieu et qu'une étude globale sur les futures orientations générales de l'institution est en cours d'élaboration. Il a indiqué que le prix de l'eau est équivalent à 3% du SMIG tunisien, précisant que « les citoyens tunisiens paient plus en cartes de recharges téléphoniques qu'en eau ». Il a ajouté que la Tunisie a opté pour la désalinisation de l'eau dans 2 régions qui sont Sfax et Djerba où des stations de désalinisationde l'eau de mer sont en cours de construction évoquant également la construction d'autres petites stations dans les villes du Sahel.
Sur les problèmes d'évaporation de l'eau de certains barrages dont le taux varierait entre 10 et 15%, Mohamed Dahech a déclaré : « C'est normal que de l'eau s'évapore mais ce n'est pas la partie la plus prépondérante ». Sur la situation de stress hydrique, il a mentionné l'absence de danger. Il a déclaré : « Le citoyen tunisien a l'habitude de trouver de l'eau dans son robinet en continu et 24h sur 24. Le problème est simple, en juillet et août il y a eu un pic de consommation. Cette forte augmentation de la demande explique les coupures d'eau à répétition. C'est cette demande exceptionnelle en eau, en été et le jour de l'Aïd, qui a créé cette situation ».
A propos des personnes qui s'alimentent en eau directement via le réseau public, le PDG de la SONEDE a indiqué qu'il s'agissait de cas isolés et que « ce vol de l'eau » n'influait pas sur la réserve d'eau. Il a également ajouté que dans les régions tunisiennes, la répartition de l'eau n'était pas homogène. Les régions agricoles sont alimentées différemment en eau et n'ont pas les mêmes besoins que les autres régions.
Enfin, sur l'arrière-goût de l'eau du robinet dénoncé par plusieurs citoyens, Mohamed Dahech a précisé que « Oui effectivement il y a un arrière-goût terreux dans l'eau du robinet, cela existe même en France et en Belgique. Ce goût s'explique par le fort débit d'eau du réservoir. Ce goût est identique à celui de l'eau obtenue en puisant au fond d'un puits. L'eau est forcément de mois bonne qualité que celle qui est à la surface ».