Bochra Belhadj Hmida sera-t-elle celle par qui la raison et le bon sens gagneront les avocats ? L'avocate et députée a été, en tout cas, la première à se prononcer par un avis contraire à celui de ses pairs en rappelant l'article 10 de la Constitution qui énonce « L'acquittement de l'impôt et la contribution aux charges publiques, conformément à un système juste et équitable, constituent un devoir ». Dans un post publié vendredi 21 octobre 2016, coïncidant avec la journée de grève des avocats, Bochra Belhadj Hmida a écrit : « En tant que citoyenne, avocate et femme politique indépendante, je suis pour la justice fiscale entre citoyens d'une part et entre avocats d'autre part. La facturation est seule garante de cette valeur tant revendiquée par tous et notamment le Quartet qui s'est vu octroyer le prix Nobel de la paix. Les propositions des uns et des autres ne m'ont pas convaincue et n'ont pas convaincu les contribuables dont les impôts sont payés à la source. Article 10 de la constitution "L'acquittement de l'impôt et la contribution aux charges publiques, conformément à un système juste et équitable, constituent un devoir. L'Etat met en place les mécanismes propres à garantir le recouvrement de l'impôt et la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales. »
Sera-t-elle « bannie » par ses confrères pour avoir émis un avis contraire à celui de l'Ordre, mais partagé mezza voce par plusieurs avocats qui estiment qu'il leur est insupportable d'être considérés comme des voleurs, à cause de ce système d'imposition différent des autres professions libérales et inférieur à celui des autres contribuables ?