L'homme d'affaires controversé, Chafik Jarraya a été l'invité de Samir El Wafi, ce soir du dimanche 23 octobre 2016, dans le cadre de l'émission « A celui qui ose seulement », pour revenir sur les différentes polémiques qui l'entourent. Concernant l'étiquette qu'il porte et faisant de lui un homme corrompu, Chafik Jarraya a estimé qu'il a subi les conséquences de toute une campagne de dénigrement suite à la révolution, « Ce qui m'étonne le plus, c'est que je sois attaqué par des personnes qui ont servi l'ancien régime. Je cite le cas de Noureddine Ben Ticha qui était un agent de Ben Ali qui se trouve actuellement à la présidence ! ».
Revenant sur sa relation avec les membres de la famille des Trabelsi, M. Jarraya a assuré qu'il s'est associé avec un des neveux de Leila Ben Ali, pour entretenir une bonne relation avec la famille et, « J'ai été même leur garant à un moment donné. », et de souligner que les Trabelsi ne lui ont jamais fait de mal et qu'il continue à les aider actuellement, et à subvenir à leur besoins. Par ailleurs, il a indiqué qu'il ne se présentera jamais devant l'IVD, « D'abord, je ne considère pas que je suis fautif, et puis je n'ai pas confiance en la composition de l'instance. Rien qu'en observant les déclarations haineuses de sa présidente Sihem Ben Sedrine, on comprend qu'on ne peut faire confiance à cette instance ».
Quant à sa relation avec Abdelhakim Belhaj : « c'est un ami, qui n'a aucun rapport avec l'Islam politique. Le fait qu'il ne soit pas accepté par la Tunisie, reflète son niveau diplomatique : la Tunisie est nulle en matière de diplomatie », a-t-il indiqué, réitérant les relations amicales et familiales qui les relient à cet homme.
A propos de Nidaa Tounes, Chafik Jarraya a indiqué : « Si j'étais le véritable dirigeant de Nidaa Tounes, j'aurais viré Hafedh Caïd Essebsi. Et mon différend avec Béji Caïd Essebsi a été réglé ». Et d'ajouter qu'il a aidé le parti dans le cadre de la loi, tant au niveau matériel que moral : « J'ai distribué beaucoup d'aides au nom du parti. J'ai fait ça parce que le projet politique de Nidaa était le plus proche de mes aspirations ». Dans le même ordre d'idées, il a indiqué qu'avant le congrès de Sousse il avait de bonnes relations avec Hafedh Caïd Essebsi, mais depuis les choses ont changé, « suite aux résultats des travaux du congrès, j'ai appelé Hafedh à s'éloigner de Nidaa, il a nui au parti plus que tout. Je lui ai dit clairement que les gens s'intéressaient à lui rien que pour sa qualité de fils de président de la République. Contrairement à son père, il ne possède aucun flair politique, encore moins un passé de militant. D'ailleurs, il n'a réussi à tenir aucune réunion au QG du parti ». Et à M. Jarraya d'enchaîner : « Il menace de me mettre en prison. Je dis qu'il ne peut même pas incarcérer une chèvre. Et puis, si le fait de m'emprisonner permettra de combattre la corruption, j'y passerai trois ans volontiers », a-t-il lancé sur un ton ironique. « On s'est servi de moi à Nidaa Tounes. Je regrette de l'avoir soutenu ! ».
Donnant son avis à propos de Mohsen Marzouk, il a indiqué qu'il ne l'a pas convaincu politiquement, et que ce ne sera jamais le cas, « à un moment donné on était deux « ouvriers » à Nidaa, le jour où il a voulu devenir patron, je m'y suis opposé », a-t-il assuré.