Le président du bloc parlementaire du mouvement Ennahdha à l'ARP, Noureddine Bhiri, a accordé, ce mardi 25 octobre 2016, une déclaration au site Hakaek Online pour s'exprimer sur les critiques survenues suite à l'élection des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dimanche 23 octobre 2016. A propos de l'issue de ces élections, il a déclaré : « Ces critiques sont le signe d'un mépris flagrant des électeurs, c'est aussi le signe d'une mise en doute des résultats issus des urnes et donc, de fait, une mise en doute de la crédibilité de l'ISIE ».Il a ajouté que le corps judiciaire jouit d' « un haut degré de conscience et de responsabilité » et qu'il est donc en mesure de choisir ses propres représentants.
Noureddine Bhiri a également déclaré : « Que celui qui a des problèmes avec les électeurs ou les élus du CSM s'adresse à quelqu'un d'autre que Noureddine Bhiri et qu'il cherche à tirer des leçons de cette expérience et à faire une introspection sur lui-même et sur ses erreurs. Qu'il cesse d'accuser ces collègues, de les dénigrer et d'exercer un droit de tutelle sur eux, car ces pratiques ne sont pas dignes d'un Etat démocratique ».
S'adressant aux détracteurs du CSM, il a ajouté « Ceux qui ont tenté de gâcher la joie issue du bon déroulement de ces élections en se fondant sur des considérations personnelles et idéologiques avaient, en réalité, l'intention d'exploiter ces élections à des fins personnelles ».
Enfin, le président du bloc parlementaire du mouvement Ennahdha a rappelé que le CSM est un acquis historique d'importance majeure pour la nation tunisienne dans sa globalité et que l'issue de ces élections indique que « la volonté du peuple l'a emporté sur toutes autres considérations ». Noureddine Bhiri s'est donc félicité de l'issue de ces élections, précisant qu'en tant que militant en faveur de l'indépendance de la justice et abstraction faite de ceux qui l'ont emporté c'est la notion de justice qui l'a finalement emporté. A ce sujet, il a précisé « L'honneur est une essence qui existe d'elle-même et qui ne s'invoque pas, malgré les problèmes et les obstacles, le corps judicaire a la possibilité de bâtir une justice équitable et indépendante ».